Présent à Paris depuis quelques jours, le président du Festival gabonais de la bande dessinée (FGBD), Pascal Ndong Evouna, participe au côté de ses pairs internationaux, à la Cité internationale de la bande dessinée organisée par l’Institut français de Paris, à Angoulême. Le but étant la création d’un réseautage à l’international pour aider à promouvoir cet art encore sous développé au Gabon.
La Bande dessinée gabonaise à la recherche du plein essor
C’est visiblement déterminé que Pascal Ndong Evouna est allé à Paris en France, pour participer aux festivités de la Bande dessinée. Président du Festival gabonais de la Bande dessinée depuis 2018, ce jeune Gabonais, multiplie des initiatives visant plusieurs objectifs : «En 2024, j’ai répondu à un appel à candidature sur un projet de Focus BD & Webtoon Création Africa initié par l’Institut français de Paris, en collaboration avec les différents instituts français installés dans les autres pays comme le Gabon, la Cité internationale de la Bande dessinée et de l’image et le Festival Quai des Bulles», nous révèle-t-il. Le projet évolue en dépit de plusieurs contingences. Car, le Gabon a de nombreux atouts à faire valoir dans ce domaine.
Pour l’instant, Yaïss Prod, principale structure chargée d’organiser et de promouvoir l’art de la Bande dessinée gabonaise continue de recenser les dessinateurs sur toute l’étendue du territoire en vue de commuter les énergies nécessaires à la dynamisation de ce secteur de l’art. D’après les informations recueillies auprès de cette structure, l’initiative suscite un intérêt croissant auprès des jeunes talents locaux en quête d’une reconnaissance et plusieurs émettent le vœu de se voir reconnaître au niveau national et se forger une stature à l’international.
La Bande dessinée pas très valorisée au Gabon ?
C’est le constat établi par Pascal Ndong Evouna. Il n’existe pas encore une culture de Bande dessinée dans le pays. Les initiatives observées de part et d’autre sont encore au stade embryonnaire et sous-côtées par le ministère de la Culture et des Arts. De nombreux artistes se sont déjà illustrés dans le domaine, notamment le caricaturiste Pahé qui a publié des bandes dessinées en France depuis 2008, dont deux d’entre elles ont été adaptées en dessin animé (La Vie de Pahé et Dipoula).
Pourtant, les responsables du Festival gabonais de la Bande dessinée, ne se résignent pas à organiser chaque année des manifestations relatives à la promotion du dessin au Gabon. «En dépit de l’absence des moyens financiers et du soutien des autorités de notre pays, nous sommes à l’organisation de la 8eme édition du Festival […], nous nous acheminons vers la 9eme édition», explique le président du festival. Ce dernier exhorte les pouvoirs publics à aider les dessinateurs gabonais à se structurer et à mieux se développer. «Nous faisons avec quelques moyens de bord et surtout grâce à l’appui de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et de Sobraga», souligne-t-il. De ce qui ressort, les procédures sont en cours au ministère des Arts et de la Culture, de même qu’au ministère de l’Intérieur pour la légalisation de Yaïss Prod.