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Gabon :  célébration en différée de la Journée mondiale de la liberté de la Presse 

le coup de coeur

Le Gabon célèbrera en différée, le 30 mai prochain, la Journée mondiale de la liberté de la presse. Placée sous le thème « L’impact de l’intelligence artificielle sur la liberté de la presse et des médias », cette journée est organisée par les organisations de la presse gabonaise, en partenariat avec le ministère de la Communication et des Médias, l’UNESCO et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Les travaux se dérouleront à l’auditorium de la maison Georges Rawiri, où plusieurs tables rondes et panels réuniront professionnels des médias, experts du numérique et représentants d’organisations internationales. Objectif : outiller les acteurs du secteur pour mieux appréhender les défis posés par les technologies émergentes.

Une presse face à de nouveaux enjeux

Alors que l’intelligence artificielle (IA) bouleverse les modes de production et de diffusion de l’information à l’échelle mondiale, le contexte gabonais impose une réflexion d’autant plus urgente. En pleine reconfiguration, le paysage médiatique national voit émerger de nouveaux outils aux effets ambivalents : sources d’innovation pour certains, menaces pour les libertés fondamentales pour d’autres.

Les débats aborderont des questions sensibles : automatisation du journalisme, régulation des contenus générés par l’IA, responsabilité éthique, mais aussi protection des journalistes dans un environnement numérique de plus en plus hostile. L’événement initié et préparé par les équipes du ministère et les acteurs de la presse sous Laurence Ndong, sera lancé officiellement par Paul-Marie Gondjout dans le cadre de la continuité de l’administration.

IA : entre opportunité et inquiétude

L’IA, en facilitant certaines tâches rédactionnelles, peut accroître l’efficacité des rédactions. Mais elle ouvre aussi la voie à de nouvelles formes de censure, de désinformation et de surveillance algorithmique. Dans un contexte où les journalistes gabonais doivent déjà faire face à des pressions politiques et économiques, ces technologies soulèvent de lourdes interrogations sur l’indépendance éditoriale et la liberté de ton.

Les organisateurs, en partenariat avec leurs alliés internationaux, ambitionnent donc de renforcer les compétences des professionnels des médias afin d’éviter une marginalisation accrue face à une information de plus en plus mondialisée et automatisée. La formation continue apparaît comme un impératif stratégique, dans un monde où les frontières entre journalisme, communication et propagande deviennent parfois floues.

Une opportunité de réflexion nationale

Au-delà de la commémoration symbolique, cette journée pourrait marquer un tournant pour le journalisme gabonais. Si elle est bien conduite, l’initiative pourrait permettre de réaffirmer le rôle de la presse dans la société et de poser les bases d’un cadre de régulation équilibré, entre impératifs technologiques et respect des droits fondamentaux.

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