Quinze jours. C’est le délai imparti à la Commission nationale pour l’élaboration de l’avant-projet du Code électoral (CNEAPC) pour soumettre son travail. Cependant, face à l’ampleur de la tâche, le respect de ce calendrier semble largement compromis. Depuis le 9 décembre, la CNEAPC s’est installée au ministère de la Réforme des Institutions dirigée par Murielle Minkoue Mezui epse Mintsa Li-Owono pour examiner en plénière les propositions issues de ses quatre sous-commissions. Ces groupes se concentrent sur des dispositions essentielles touchant aux différentes élections : présidentielle, législatives, locales et sénatoriales.
Les propositions actuellement en évaluation s’appuient sur une analyse approfondie des textes législatifs et réglementaires existants, des recommandations du Dialogue national inclusif (DNI), et de la Constitution récemment promulguée par le président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema. Ce travail de la Commission est minutieux, tant sur le fond que sur la forme. Cependant, des sources indiquent que le temps alloué de quinze jours pourrait s’avérer insuffisant pour mener à bien une révision aussi importante.
Défis et aspiration pour des élections transparentes
Par conséquent, le Parlement ne devrait examiner le projet qu’au cours de la prochaine session législative, prévue pour le début de mars. D’ici là, le gouvernement aura eu la possibilité d’étudier les propositions de la Commission. Ce contexte est également marqué par une forte demande d’implication de certains partis politiques et personnalités espérant que leurs préoccupations seront intégrées dans le futur Code. Parmi les points soulevés figurent la création d’un organe indépendant pour gérer les élections, la régulation des dépenses électorales, le redécoupage électoral, ainsi que l’amélioration de l’accès équitable des candidats aux médias publics.
La nécessité de publier un calendrier électoral clair et anticipé a également été mise en avant. Les enjeux liés à l’élaboration de ce Code électoral sont considérables. Il est perçu comme une étape clé vers le retour à un ordre constitutionnel stable, aux côtés de l’adoption de la Loi fondamentale et de la révision des listes électorales. Il est donc crucial que ce Code ne soit pas le fruit d’accords discrets entre politiciens, comme cela a pu être le cas par le passé.
Vers un avenir électoral transparent et juste ?
La CNEAPC, composée de membres aux profils variés, notamment politiques, religieux et universitaires, est déterminée à établir un cadre électoral juste, transparent et démocratique. Les attentes autour des conclusions de la Commission sont élevées au sein de la communauté nationale. Les résultats de leurs travaux pourraient bien déterminer la qualité des processus électoraux à venir et, par extension, la stabilité politique du pays.
La mise en place d’un système électoral qui préserve l’intérêt collectif est primordiale pour éviter les violences et les contestations qui, par le passé, ont suivi des élections. Dans ce contexte, la CNEAPC a la lourde responsabilité de jeter les bases d’un avenir démocratique serein, et la nation attend avec impatience les résultats de cette mission. La transparence et l’équité sont au cœur des attentes populaires, espoirs d’une démocratie revitalisée.