Après une semaine de grève et un bras de fer tendu avec la direction de Comilog, les travailleurs remportent une victoire majeure. Grâce à l’intervention directe de la présidence de la République, les syndicats ont obtenu une revalorisation des salaires pour toutes les catégories socioprofessionnelles, avec une augmentation du salaire de base à 100 000 francs cfa. Une avancée significative qui marque un tournant dans l’histoire sociale de la première entreprise du Gabon.

Lancée le 6 mars 2025, la grève illimitée menée par les six syndicats de Comilog visait à dénoncer des conditions salariales jugées injustes et une redistribution inégale des richesses de l’entreprise. Avec 933 milliards de fcfa de chiffre d’affaires en 2023 selon le classement Jeune Afrique 500, Comilog génère des profits colossaux, mais ses employés estimaient ne pas bénéficier d’un partage équitable de ces revenus. Le principal point de blocage concernait la rémunération. 

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Les syndicats exigeaient une augmentation du salaire de base à 100 000 fcfa, jugeant inacceptable qu’une entreprise aussi prospère applique encore des salaires planchers bien inférieurs à ce montant. Cette revendication a été au cœur des négociations avec la Présidence, qui a finalement tranché en faveur des travailleurs. « Ce n’est pas seulement une augmentation de salaire, c’est une reconnaissance de notre contribution au succès de Comilog », a déclaré un leader syndical au sortir de la rencontre avec le président de la transition qui frappe un grand coup. 

Une revalorisation salariale avec effet rétroactif

En effet, l’accord trouvé sous l’arbitrage du Chef de l’État prévoit l’augmentation du salaire de base à 100 000 fcfa pour toutes les catégories professionnelles. Une revalorisation générale des salaires, applicable à compter du 1er janvier 2025. La suppression du principe de négociations triennales, offrant désormais aux travailleurs une meilleure régularité dans les discussions salariales. Cet ajustement, attendu depuis des années par les employés, met fin à une période d’incertitude et instaure une nouvelle dynamique sociale au sein de l’entreprise.

Cette victoire des travailleurs envoie un signal puissant non seulement à Comilog, mais aussi à l’ensemble du secteur minier et industriel au Gabon. Pour la première fois, une entreprise de cette envergure se voit contrainte de revoir à la hausse ses grilles salariales sous la pression syndicale et politique. La médiation présidentielle a joué un rôle clé dans cet aboutissement. « Le Président de la Transition a rappelé l’importance du respect des travailleurs et de leur juste rémunération », indique un représentant des partenaires sociaux. Cet arbitrage pourrait faire jurisprudence et ouvrir la voie à des revendications similaires dans d’autres secteurs.

Si cette augmentation constitue une avancée historique, les syndicats restent prudents quant à l’application réelle des engagements pris. Une trêve sociale a été conclue jusqu’aux élections professionnelles de janvier 2026, mais tout dépendra du respect des accords et de la volonté de Comilog de maintenir un dialogue social apaisé. Pour les travailleurs, cette victoire est une première étape. Ils ont prouvé qu’en se mobilisant, ils pouvaient faire plier une multinationale et imposer de nouvelles normes sociales.