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Conditions de travail : Foberd Gabon épinglé par les autorités de Transition 

le coup de coeur

Le Groupe Foberd Gabon, dirigé par l’homme d’affaires Mesmin Sigha, semble aujourd’hui au cœur d’une controverse majeure au Gabon. Accusé de défier les autorités de la Transition, le groupe affiche des manquements répétés malgré les mises en garde officielles. En effet, malgré une première interpellation par le ministre du Travail, Adrien Nguema Mba, en février dernier, une nouvelle visite d’inspection menée le 31 juillet 2024 a révélé des infractions persistantes.

Alors que l’État initie des politiques destinées à améliorer les conditions de vie et de travail des Gabonais, Foberd Gabon semble opter pour une ligne de gestion contestée. Lors de l’inspection effectuée récemment par Chantal Mindala, Directrice provinciale du Travail et de la Main-d’œuvre de l’Estuaire, diverses infractions ont été notées, notamment en termes de précarité des employés et de conditions environnementales déplorables.

Les entreprises telles que Sofavin, Sogamatec, et Gabon Environnement Service (GES) sont pointées du doigt pour des pratiques douteuses. Plus concret, le groupe est accusé de déverser de l’huile dans un bras de mer, provoquant ainsi une pollution environnementale importante. De plus, les employés responsables du tri des plastiques seraient payés uniquement 100 fcfa par kilo sans aucun équipement de protection, une condition de travail clairement inadmissible.

Des violations répétées

Face à cette situation alarmante, les autorités gouvernementales, par le biais du ministère du Travail, ont pris des mesures urgentes pour enrayer ces pratiques. Lors d’une précédente rencontre en février, Mesmin Sigha avait admis certaines violations, notamment en matière de quotas d’embauche d’expatriés, promettant une rectification. Le dépassement des quotas – avec environ 30% d’employés étrangers contre une limitation réglementaire de 10% – était justifié comme une nécessité technique. 

« Ce dépassement était une contrainte technique. Nous avons beaucoup d’industries avec des technologies pour lesquelles nous n’avons pas la main-d’œuvre locale et c’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, nous avons des contrats de partenariat avec l’ensemble des universités et grandes écoles techniques du pays. L’objectif étant d’avoir le personnel technique formé pour pouvoir nous satisfaire dans l’ensemble des industries que nous avons au niveau du Gabon. Ce non-respect n’est pas volontaire, il est lié aux nouvelles activités”, assurait  Mesmin Sigha en février dernier. Une promesse néanmoins non tenue, car six mois plus tard, les infractions sont toujours d’actualité.

Main-d’œuvre locale, un défi majeur pour Foberd

Le défi numéro un pour Foberd Gabon reste la main-d’œuvre locale adéquate pour des industries techniques. D’après Sigha, cette contrainte expliquerait le non-respect des quotas d’expatriés, justifiant les partenariats avec des universités et écoles techniques du pays afin de former le personnel local. Cependant, les questions environnementales et de conditions de travail doivent être traitées avec plus de rigueur et d’efficacité. Le groupe Foberd Gabon doit aligner ses pratiques sur les normes nationales et internationales pour répondre aux attentes des autorités et des citoyens.

L’affaire du Groupe Foberd Gabon met en lumière non seulement les difficultés d’adaptation des entreprises aux régulations en matière de travail et d’environnement, mais aussi l’importance d’une vigilance accrue des autorités. La pérennité économique et sociale du Gabon dépend de l’équilibre entre les ambitions industrielles et le respect des normes de travail et environnementales. Il appartient désormais aux dirigeants de Foberd Gabon de faire preuve de responsabilité et de transparence pour aligner leurs pratiques sur les exigences légales et éthiques attendues.

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