Le Premier ministre de la Transition Raymond Ndong Sima a dirigé les travaux d’un Conseil de cabinet le 25 septembre 2024 à la Primature. Il s’agissait de la préparation de la stratégie gouvernementale qui sera exposée en marge de la Conférence Africa Accelerating 2024 prévue pour se dérouler du 18 au 20 novembre 2024 au Canada. Le gouvernement entend capitaliser les flux d’investissements de ce pays, en s’accentuant principalement sur le commerce et l’industrie.
Le Gabon, un pôle d’attractivité économique en Afrique ?
Pour attirer les investissements de manière générale, le Gabon s’est doté des instruments de gouvernance à la hauteur des ambitions portées par le Président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, depuis son arrivée au pouvoir. En dépit de quelques contraintes, le Gabon a réussi à se maintenir en tant que destination privilégiée dans la hiérarchie des pays les mieux structurés économiquement au niveau de la région Afrique centrale. Les données de l’agence de notation Mo Ibrahim démontrent que : « le Gabon a obtenu une moyenne supérieure à la moyenne régionale en Communauté des États Sahélo-Sahariens (39,1) ». Autrement dit, des efforts substantiels sont consentis pour rattraper le gap structurel qui existe, afin d’être côté parmi les pays les plus propices à l’investissement en Afrique.
C’est dans cette perspective que pour accroître les potentiels flux d’investissements canadiens au Gabon, Laurence Ndong, ministre de la Communication et des Médias, par ailleurs porte-parole du Gouvernement, mise sur une approche élaborée : « il s’agira de présenter les opportunités d’investissement du Gabon qui seraient susceptibles d’intéresser les investisseurs canadiens sous le modèle PPP ( partenariats publics-privés), de ne pas adopté cette posture de demandeurs mais de montrer ce que nous pouvons apporter dans notre coopération avec le Canada», a-t-elle déclaré. Tout compte fait, la porte-parole indique que le Gabon articule sa démarche autour de la revalorisation des nombreux secteurs d’investissement potentiels, il ne s’agit pas seulement de mettre un accent sur les industries extractives, mais de fournir des informations sur d’autres pans de l’activité économique qui «suscitent» chez le partenaire canadien une envie d’investir.
La promotion du concept «visiter le Gabon»
La promotion du Gabon est une une approche stratégique que le gouvernement entend déployer, pour séduire des investisseurs du Canada lors de cette conférence qui aura lieu en novembre prochain. Une démarche ambitieuse qui est, faut-il le rappeler, la même que celle engagée sous la présidence d’Ali Bongo Ondimba. Les échanges prévus avec des associations commerciales et industrielles de ce pays nord-américain ont pour objectif de promouvoir le Gabon avec pour mot d’ordre, la revalorisation du climat d’attractivité de son économie. Le tourisme par exemple, est un pan important dans cette vision globale qui répond à la diversification de la richesse du pays. L’ambition étant de faire de ce domaine d’activité un levier important, lui dont l’apport au PIB national est seulement de 5%.
Pour répondre à cette préoccupation, la porte-parole reste formelle : «d’ici-là, nous préparons à vendre la destination Gabon conformément à la vision du Président de la République, Chef de l’Etat, le général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, qui œuvre pour que le Gabon retrouve sa dignité au plan international […]», insiste-t-elle !
Le Gabon conçoit ses efforts autour de la promotion des investissements à travers ses différents leviers, à l’image de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI-Gabon), en même temps qu’il met en place des mécanismes structurants pour le développement de son économie. La Conférence Africa Accelerating 2024 au Canada est une aubaine dans cette démarche, car réaffirmant l’importance des enjeux de la coopération bilatérale entre les deux pays.
Pour rappel, les flux des échanges commerciaux entre le Gabon et le Canada ont généré près de 20 millions de dollars en 2021, cette tendance connaîtra une hausse après la conclusion du partenariat gagnant-gagnant entre les deux pays à l’issue de cette rencontre.
