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Conseil des ministres : sept « petits métiers » désormais fermés aux étrangers au Gabon

le coup de coeur

Réuni en Conseil des ministres le 12 août 2025, le gouvernement a adopté une mesure qui va modifier le visage du commerce informel. Désormais, certaines activités jugées stratégiques pour l’emploi national ne pourront plus être exercées par des expatriés. Cette décision vise à rééquilibrer la concurrence dans un secteur souvent dominé par des acteurs non nationaux, tout en ouvrant de nouvelles perspectives économiques aux jeunes et aux femmes gabonaises.

La liste comprend sept catégories précises : le commerce de proximité, les envois d’argent non agréés, la réparation de téléphones et petits appareils, la coiffure et les soins esthétiques de rue, l’orpaillage artisanal non autoriscommerce de proximité, les envois d’argent non agréés, la réparation de téléphones et petits appareils, la coiffure et les soins esthétiques de rue, l’orpaillage artisanal non autorisé, l’intermédiation informelle dans l’achat de récoltes et l’exploitation de petits ateliers ou machines de jeux sans enregistrement. Ces métiers, souvent exercés en marge du cadre légal, représentent une part importante des revenus informels dans les centres urbains et certaines zones rurales.

Pour éviter un choc brutal sur l’offre de services et sur les revenus de ceux qui y travaillent, la mise en œuvre se fera progressivement. Une période transitoire sera assurée, avec l’appui des collectivités locales, pour permettre aux opérateurs étrangers concernés de se réorienter et aux nationaux de se positionner. Ce temps d’adaptation devrait limiter les tensions sociales et assurer une continuité dans l’accès à ces prestations pour les consommateurs.

Le gouvernement annonce par ailleurs un accompagnement renforcé pour les entrepreneurs nationaux qui voudront reprendre ces activités. Parmi les mesures prévues : des procédures administratives simplifiées, un appui technique et fiscal, ainsi que des dispositifs de financement ciblés. L’objectif est clair : faire basculer ces métiers dans l’économie formelle, avec des acteurs locaux mieux structurés et mieux intégrés dans le tissu économique.

Cette interdiction, au-delà de son aspect réglementaire, s’inscrit dans une volonté plus large de structurer le secteur informel et d’en faire un levier de développement. Le défi sera de s’assurer que l’espace libéré profite réellement aux Gabonais, que la qualité des services reste au rendez-vous, et que les prix n’augmentent pas sous l’effet de la recomposition du marché. Le succès de la mesure dépendra donc autant de la rigueur dans son application que de la capacité à soutenir ceux qui prendront la relève.

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