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Dette publique : le Gabon rembourse une échéance obligataire de 3,2 milliards 

le coup de coeur

Le ministère de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations a procédé, ce 1er juillet 2025, au remboursement de la première échéance de l’emprunt obligataire « EOG Multi-Tranches 2024-2030 », pour un montant total de 3,2 milliards de fcfa, exclusivement au titre du paiement des intérêts dus. Cette opération, confirmée par un communiqué officiel de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), marque un nouveau jalon technique dans la gestion des engagements financiers du pays.

Les intérêts nets versés aux souscripteurs varient selon les tranches de l’emprunt : 660 fcfa pour la tranche A, 675 fcfa pour la tranche B, et 700 fcfa pour la tranche C. L’encaissement auprès des Sociétés de Bourse a débuté dès le 2 juillet 2025. Ce respect du calendrier contractuel est un premier signal de cette « discipline budgétaire » tant voulue dans un environnement où chaque geste de rigueur est scruté par les investisseurs et partenaires financiers.

Pour mémoire, le Gabon avait levé en décembre 2023 un montant total de 80,065 milliards de fcfa à travers cette opération, dépassant les attentes initiales. Réalisée via un Appel Public à l’Épargne structuré par un consortium conduit par BEM Securities, avec la participation d’acteurs majeurs tels qu’Afriland Bourse & Investment, Attijari Securities Central Africa ou EDC Investment Corporation, cette levée de fonds visait à soutenir des projets de relance et assainir une partie de la dette intérieure, longtemps dénoncée comme facteur d’asphyxie du tissu économique national.

Si ce remboursement rassure, il reste marginal au regard du poids global de la dette publique, récemment chiffrée à 8567,272 milliards de fcfa. À lui seul, l’encours de la dette intérieure dépasse 3279 milliards de fcfa, sans compter les 1062 milliards de dettes domestiques, 429 milliards de créances CTRI, 113 milliards de rappels de soldes dus aux fonctionnaires, et 211,689 milliards d’arriérés envers la CPPF. Face à un tel fardeau, le remboursement de cette échéance, bien qu’honorable, apparaît dérisoire. 

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