La croissance attendue en Afrique subsaharienne ne suffit pas encore à répondre aux besoins fondamentaux des populations, notamment en matière d’emplois. Le Gabon, confronté à une forte pression démographique et à un marché de l’emploi peu dynamique, doit impérativement répondre aux aspirations de sa jeunesse. Selon Africa’s Pulse, la pauvreté reste préoccupante et le revenu réel par habitant demeure inférieur à son niveau de 2015.

Le chômage des jeunes est un défi critique pour le Gabon. Le tissu économique reste trop dépendant de l’État et des secteurs extractifs. Pour y remédier, le pays doit soutenir les PME, encourager l’entrepreneuriat et renforcer les formations professionnelles. Cela implique également une meilleure articulation entre les politiques éducatives et les besoins du marché du travail.

Le rapport de la Banque mondiale souligne par ailleurs que le manque de services publics efficaces creuse l’écart entre les citoyens et leurs gouvernants. Le Gabon, en quête de stabilité, a tout à gagner à renforcer la qualité de ses services sociaux de base. L’éducation, l’eau, l’électricité ou encore la santé doivent être mieux financés et rendus accessibles à tous.

Une gouvernance plus ouverte et inclusive est également cruciale. Les réformes doivent viser à accroître la transparence budgétaire, lutter contre la corruption et responsabiliser les institutions. Le renforcement des mécanismes de contrôle et de redevabilité est essentiel pour restaurer la confiance entre l’État et la population.

Dans ce contexte, le Gabon est à la croisée des chemins. Les réformes structurelles sont non seulement nécessaires pour améliorer la compétitivité du pays, mais aussi pour garantir une croissance équitable et durable. La jeunesse gabonaise mérite un avenir à la hauteur de ses attentes : il revient aux décideurs de créer les conditions favorables à son épanouissement.