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Fer de Baniaka : un jackpot de 370 milliards de fcfa pour l’État gabonais

le coup de coeur

L’exploitation du gisement de fer de Baniaka s’annonce comme une aubaine financière pour l’État gabonais, avec des recettes estimées à 370 milliards de francs fcfa lors de la première phase d’exploitation. Ce montant se décompose en 250 milliards de francs cfa issus de l’impôt sur les sociétés (IS) et 120 milliards de francs cfa provenant des royalties minières. Dans un contexte où le pays cherche à diversifier ses revenus et à optimiser la gestion de ses ressources naturelles, ces fonds pourraient représenter une bouffée d’oxygène pour le budget national, à condition qu’ils soient bien mobilisés et alloués de manière stratégique.

Une taxation basée sur les profits

Ces prévisions financières restent tributaires de la rentabilité effective du projet. Le modèle économique repose sur une taxation basée sur les profits, ce qui signifie que les recettes fiscales dépendront directement des performances de la mine et des cours internationaux du fer. Si les conditions du marché restent favorables, l’État pourra encaisser la totalité des montants annoncés. Mais dans le cas contraire, les exonérations fiscales ou des stratégies d’optimisation de l’opérateur australien Genmin pourraient réduire l’impact réel de ces revenus sur les finances publiques.

LIRE AUSSI : Mines : Genmin rafle la mise sur le gisement de Baniaka

L’enjeu central réside dans l’utilisation de ces 370 milliards de francs cfa. Seront-ils réinvestis dans des projets structurants pour le développement du pays, ou dilués dans le fonctionnement courant du budget de l’État ? Une affectation partielle à des infrastructures, à l’éducation ou à l’industrialisation pourrait permettre au Gabon de convertir cette rente minière en levier durable de croissance. L’expérience des autres pays riches en ressources naturelles montre que sans une gestion rigoureuse, ces revenus peuvent disparaître rapidement sans impact significatif sur l’économie locale.

Question de transparence

Cette manne financière pose enfin la question de la transparence dans la gestion des ressources minières. Un suivi rigoureux des flux financiers et une publication détaillée des revenus perçus permettraient d’éviter toute opacité autour de l’exploitation de Baniaka. Si le gouvernement parvient à instaurer un cadre de gouvernance efficace, cette mine pourrait devenir un modèle de gestion minière en Afrique centrale, offrant une alternative crédible aux projets extractifs classiques où les retombées pour l’État restent souvent limitées.

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