Le projet d’exploitation du gisement de fer de Bélinga, situé dans le nord-est du Gabon, franchit une nouvelle étape décisive. Lors d’une réunion tenue le 8 mai 2025 avec le ministre des Mines, Gilles Nembé, le Président du Conseil d’administration d’Ivindo Iron, Christian Magnagna, a annoncé que près de 200 milliards de fcfa avaient déjà été investis dans ce projet stratégique. Ce montant couvre principalement les phases d’exploration ainsi que la mise en place des infrastructures logistiques.
Une plateforme minière de référence
Filiale du géant australien Fortescue Metals Group, Ivindo Iron pilote ce projet de grande envergure depuis près de deux ans. L’entreprise a déployé des moyens techniques importants pour explorer les gisements de fer de haute teneur, jusque-là sous-exploités. L’investissement massif témoigne de la volonté du groupe de faire de Bélinga une plateforme minière de référence en Afrique centrale.
Selon Christian Magnagna, le projet mobilise quotidiennement plus de 1000 employés, preuve du dynamisme opérationnel sur le terrain. Le site, situé à plus de 600 kilomètres de Libreville, bénéficie déjà d’infrastructures en cours de finalisation, comme des pistes d’accès, des camps de base, et des installations de prétraitement du minerai. Cette intensité d’activité laisse entrevoir une mise en exploitation progressive à moyen terme.
Une opportunité pour la diversification économique
Le fer de Bélinga, dont les réserves sont estimées à plusieurs milliards de tonnes, représente une opportunité majeure pour la diversification économique du Gabon. Son exploitation à grande échelle pourrait renforcer la position du pays sur le marché mondial des matières premières et générer des recettes d’exportation considérables, à l’image des ambitions affichées dans le Plan national de développement du territoire (PNDT).
En franchissant le seuil symbolique des 200 milliards de fcfa d’investissements, Ivindo Iron confirme que Bélinga n’est plus un rêve suspendu, mais un projet industriel en pleine matérialisation. Le défi reste désormais d’assurer un équilibre entre la rentabilité économique et les attentes sociales exprimées par l’État et les populations locales.
