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Forum des entreprises africaines : pour le continent, il est temps d’investir

le coup de coeur

Si l’Afrique veut renforcer ses chaînes de valeur, elle doit d’abord résoudre ses problèmes d’infrastructures et de financement. Aujourd’hui, un produit africain coûte souvent plus cher à transporter d’un pays africain à un autre que vers l’Europe ou l’Asie. Cette aberration s’explique par des réseaux routiers et ferroviaires insuffisants, une connectivité logistique faible et des coûts de transport extrêmement élevés. Il est donc temps pour les acteurs du continent d’investir. C’est tout l’enjeu du huitième Forum des entreprises africaines qui a débuté ce 17 février 2025, à Addis-Abeba, dans l’historique Maison de l’Afrique. 

En ouverture de ce forum, Samaila Zubairu, PDG de l’Africa Finance Corporation (AFC), a été clair : « Si nous voulons transformer nos économies, nous devons investir massivement dans les infrastructures de transport, l’énergie et la logistique. Sans cela, nos industries ne pourront jamais être compétitives. » Selon l’AFC, l’Afrique a besoin d’environ 130 à 170 milliards de dollars par an pour combler son déficit en infrastructures. Or, le financement actuel ne dépasse pas 80 milliards de dollars.

Outre les infrastructures, le manque de financement pour les industries locales freine également le développement des chaînes de valeur. Les petites et moyennes entreprises (PME), qui pourraient être les moteurs de l’industrialisation, n’ont souvent pas accès aux crédits nécessaires pour se développer. Les banques africaines imposent des taux d’intérêt élevés, et les investisseurs étrangers hésitent encore à parier sur le continent.

Mobiliser davantage de fonds

Les experts présents à ce Forum, ont également insisté sur plusieurs solutions pour combler ce déficit. Premièrement, il faut mobiliser davantage les fonds souverains africains et les inciter à investir dans l’industrie. Ensuite, les partenariats public-privé doivent être renforcés pour accélérer la construction d’infrastructures clés comme les ports, les autoroutes et les lignes ferroviaires. Enfin, il est crucial de faciliter l’accès au crédit pour les entrepreneurs africains, afin qu’ils puissent bâtir des industries capables de transformer les matières premières localement.

Si ces défis ne sont pas relevés rapidement, la ZLECAf restera une belle idée sur le papier, mais l’Afrique continuera à importer ce qu’elle pourrait produire elle-même. Or, le potentiel est là. Les secteurs à développer aussi. Trois chaînes de valeur ont d’ailleurs été mises en avant comme essentielles à la transformation économique du continent : l’agro-industrie, l’élevage et la production pharmaceutique. C’est dire. 

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