spot_img

Notre devoir, servir la vérité.

spot_img

Gabon : 2,7 milliards de fcfa par jour pour un référendum déjà dans les livres d’histoire

le coup de coeur

La dépense de 27 milliards de fcfa pour un référendum de 2024 au Gabon, dont la campagne n’a duré que 10 jours, est un véritable affront aux besoins urgents du pays. À un coût de 2,7 milliards de fcfa par jour si l’on ne s’en tenait qu’à la durée de la campagne, cette somme semble totalement disproportionnée par rapport aux priorités économiques et sociales du Gabon, un pays qui fait face à des carences majeures dans des secteurs essentiels comme l’éducation, la santé et l’infrastructure routière.

14 milliards fcfa pour la présidentielle au Sénégal

L’ironie est d’autant plus frappante que le Gabon sort tout juste d’une élection présidentielle en 2023, marquée par des irrégularités qui ont non seulement entaché la légitimité du scrutin, mais aussi profondément impacté les finances publiques, comme l’a souligné le FMI. Avec un déficit budgétaire déjà important et des dépenses publiques qui explosent, ces 100 milliards de fcfa investis dans les élections de 2023 ont mis une pression insoutenable sur l’économie nationale. En comparaison, le Sénégal avec ses 7,3 millions d’électeurs n’a dépensé que près de 14 milliards de francs cfa lors de la présidentielle de 2024, selon nos confrères de Senenews.

27 milliards de fcfa pour le Gabon

Au Gabon, plutôt que de redresser les finances publiques ou d’investir dans des infrastructures vitales, le gouvernement de transition a  encore choisi d’allouer des fonds astronomiques à un référendum qui aurait pu coûter beaucoup moins cher sans le folklore, ainsi que les achats d’une bonne frange de la société civile et des acteurs politiques.

LIRE AUSSI : Gabon : plus de 200 millions de fcfa versés à la société civile pour soutenir le «OUI» au référendum constitutionnel 

Dans un tel contexte, cette dépense de 27 milliards de fcfa pour une campagne de seulement 10 jours et sans aucun candidat, soulève des questions légitimes sur les priorités du gouvernement. La question se pose : pourquoi ce gouvernement semble-t-il si prêt à financer une opération politique coûteuse alors même que des milliers de Gabonais souffrent de l’insuffisance des services publics essentiels? Le contraste est saisissant, et cette gestion des ressources publiques apparaît comme une forme de négligence vis-à-vis des besoins fondamentaux de la population, qui se traduit par un enrichissement des dépenses politiques au détriment du développement social et économique.

Des priorités gouvernementales

On peut également souligner le caractère déconnecté de cette dépense par rapport aux attentes des Gabonais. En période de crise économique, où les inégalités sociales se creusent et où la pauvreté reste un défi majeur, la priorisation de fonds publics pour un référendum de cette ampleur apparaît comme une décision dénuée de sens. Plutôt que de mobiliser de telles ressources pour des enjeux politiques de courte durée, le gouvernement aurait pu investir une partie de ces fonds dans des réformes structurelles qui améliorent les conditions de vie des citoyens. 

Il reste à quelques heures de ce scrutin, particulièrement difficile d’accepter que des sommes aussi considérables soient allouées à des opérations politiques, alors que des secteurs comme l’éducation, où les infrastructures sont vétustes et les écoles souvent surpeuplées, et la santé, où l’accès aux soins de qualité reste une utopie pour une grande partie de la population, manquent cruellement de financement. Ce décalage entre les priorités politiques et les besoins urgents de développement social, témoigne d’un manque de vision à long terme pour l’avenir du pays.

spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Derniers Articles