Le segment de l’eau minérale a enregistré une envolée de +40,3 % au quatrième trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent. Cette performance remarquable s’explique par la reprise de la demande liée au retour de la saison des pluies, mais aussi par une amélioration des circuits de distribution. Après un troisième trimestre marqué par un recul de -37,2 %, le marché s’est redressé rapidement, porté par une consommation accrue dans les centres urbains et un regain de commandes institutionnelles.

Sur l’ensemble de l’année, la production d’eau minérale s’inscrit cependant en baisse de 4,2%, ce qui traduit une année en deux temps. Cette volatilité s’explique par des variations saisonnières fortes et des perturbations logistiques qui ont affecté l’approvisionnement de certains dépôts intermédiaires en zone urbaine et rurale. En 2024, le volume total produit s’élève à environ 70 840 hectolitres, contre 73 960 hectolitres en 2023.

L’amélioration des infrastructures de transport routier au second semestre a favorisé l’acheminement des produits vers l’intérieur du pays, en particulier dans les provinces du Woleu-Ntem et de la Ngounié. De même, les distributeurs ont réajusté leurs stocks et lancé des opérations promotionnelles pour relancer les ventes auprès des ménages.

Du côté de l’offre, les producteurs locaux ont stabilisé leurs coûts de production malgré une légère hausse des prix des emballages plastiques importés. Le secteur a également bénéficié d’un meilleur encadrement réglementaire, avec le respect accru des normes sanitaires imposées par l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa). Les perspectives pour 2025 s’annoncent prometteuses, avec l’ouverture de nouvelles unités de production dans la ZES de Nkok et le lancement attendu d’une campagne de sensibilisation à la consommation d’eau saine, qui devrait stimuler davantage la demande.