Huit mois après l’annonce des résultats définitifs du concours d’entrée à l’École Nationale d’Administration (ENA) du Gabon, session d’août 2024, les admis attendent toujours la rentrée académique. Dans une déclaration officielle, ces derniers expriment à la fois leur gratitude aux autorités et leur inquiétude face à un silence administratif prolongé qui les maintient dans l’incertitude.
Les futurs étudiants n’ont pas manqué de remercier Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la République, pour la relance des concours administratifs. « Cette initiative témoigne de son engagement dans la lutte contre le chômage des jeunes et la formation d’une administration publique compétente et moderne », déclare le représentant du collectif. Des félicitations sont également adressées à la ministre de la Fonction mublique, Marcelle Ibinga epse Itsitsa, pour « la promptitude avec laquelle elle a soumis au Parlement le texte portant réorganisation de l’ENA », une réforme qualifiée de décisive.
Cependant, les 450 admis de ce concours tirent la sonnette d’alarme : les cours n’ont toujours pas débuté, une situation qualifiée de préjudiciable pour plusieurs d’entre eux : « Les candidats internes ont cessé toute activité professionnelle depuis l’obtention de leurs cessations de service, tandis que les externes […] ont abandonné leurs petits boulots depuis les délibérations », rappellent-ils. Malgré une proposition du Conseil d’administration fixant la rentrée au 22 avril 2025, aucune date officielle n’a été retenue à ce jour officiellement pour des raisons de « logistique ».
Parallèlement, les candidats non retenus au concours continuent d’exprimer leur mécontentement. Plusieurs d’entre eux maintiennent les accusations d’irrégularités qui avaient déjà émaillé la délibération des résultats. Ils réclament toujours des explications claires et publiques de la part de l’administration, estimant que la transparence autour du processus de sélection reste insuffisante. Pour les contestataires comme Charles Peme : « les résultats de ce concours sont truffés d’irrégularités dûment constatées et prouvées ».
En définitive, les admis au concours de l’ENA oscillent entre gratitude et frustration : tout en saluant les efforts des autorités pour la relance de la formation administrative, ils expriment leur inquiétude face à une rentrée qui tarde à se concrétiser, les plaçant dans une situation socio-professionnelle précaire. De leur côté, les candidats recalés maintiennent leurs accusations d’irrégularités et réclament davantage de transparence dans le processus de sélection. Deux positions distinctes, mais qui traduisent une même attente : une réponse claire et diligente de l’administration pour restaurer la confiance et garantir l’équité.