Le 17 mars 2025, la Banque mondiale a réaffirmé son engagement auprès du Gabon en renforçant son appui au secteur énergétique. Lors d’une rencontre entre le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, et Cheik F. Kanté, directeur des opérations pour le Gabon, plusieurs mesures ont été discutées pour améliorer le réseau d’eau et d’électricité. Un accompagnement financier et technique qui a précédé un règlement de 17,9 milliards de fcfa du Gabon, qui régularise sa situation vis-à-vis de l’institution.
Apurement des échéances
En effet, le 18 mars 2025, le Gabon a procédé à l’apurement de ses échéances dues à la Banque mondiale, pour un montant total de 17,9 milliards de fcfa. Cette régularisation intervient après l’annonce en janvier d’un arriéré de 17 milliards de fcfa, qui avait entraîné la suspension temporaire des décaissements. Le gouvernement explique ces retards par des difficultés de mobilisation des ressources sur les marchés financiers, l’augmentation des dépenses sociales et la réallocation de fonds vers des projets stratégiques.
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En réglant cette dette, le Gabon entend restaurer la confiance de ses partenaires financiers et garantir la continuité des financements extérieurs indispensables à la mise en œuvre de ses projets de développement. Le ministère des Comptes publics et de la Dette assure que des mécanismes seront mis en place pour éviter l’accumulation de nouveaux arriérés et assurer une gestion plus rigoureuse de la dette publique.
Renforcer la discipline budgétaire
Cette initiative s’inscrit dans la volonté du président de la transition de renforcer la discipline budgétaire et d’optimiser l’utilisation des ressources. L’enjeu est de limiter le risque de surendettement tout en maintenant les investissements prioritaires, notamment dans les infrastructures énergétiques, un secteur clé pour la croissance économique. Ce règlement envoie également un message fort aux bailleurs de fonds et aux investisseurs sur la volonté du Gabon de respecter ses engagements financiers.
Mais au-delà de cette opération, le gouvernement prévoit de diversifier ses sources de financement et d’améliorer la mobilisation des recettes internes pour réduire sa dépendance aux emprunts extérieurs. Des réformes devraient être mises en place pour renforcer la collecte fiscale et attirer davantage d’investissements privés, notamment dans les secteurs stratégiques. Avec cette démarche, le Gabon affiche son ambition de consolider sa crédibilité financière et de poser les bases d’une gestion plus prudente et durable des finances publiques.