Le secteur pétrolier constitue un pilier essentiel de l’économie gabonaise, représentant une part significative des recettes budgétaires et des exportations. La Note de conjoncture sectorielle à fin décembre 2024 révèle une production moyenne de 180 000 barils par jour (bpj) en 2024, contre 190 000 bpj en 2023, marquant une baisse de 5,3%. Cette diminution s’explique par le vieillissement de certains champs pétroliers et la réduction des investissements dans l’exploration.
Dans ce sillage, en 2024 les exportations pétrolières du Gabon se sont élevées à 65 millions de barils, contre 68 millions en 2023, traduisant une baisse de 4,4%. Toutefois, la hausse du prix moyen du baril à 87 USD, contre 82 USD en 2023, a permis de compenser partiellement cette réduction en volume. Les revenus pétroliers ont ainsi atteint 5,7 milliards USD en 2024, en légère hausse par rapport aux 5,5 milliards USD de 2023.
Des mesures pour stabiliser la production
Plusieurs mesures ont été adoptées pour stabiliser la production, annoncent les autorités, notamment la modernisation des infrastructures d’extraction et l’optimisation des champs en déclin. Les investissements dans l’offshore profond sont en hausse, avec 1,2 milliard USD injectés en 2024 contre 950 millions USD en 2023, soit une progression de 26,3%. Ces initiatives visent à découvrir de nouveaux gisements et à prolonger la durée de vie des actifs existants.
Le gouvernement gabonais tente désormais de de mettre en place des réformes pour mieux encadrer la gestion des revenus pétroliers et encourager la diversification économique. Si cette baisse relative de la production reflète la volonté des autorités de renforcer la résilience économique du pays en réduisant sa dépendance aux hydrocarbures, elle souligne surtout la nécessité de diversification économique.
En définitive, la production pétrolière gabonaise en 2024-2025 a été marquée par une baisse structurelle, mais compensée en partie par la hausse des prix et l’augmentation des investissements. Les décisions stratégiques prises aujourd’hui, notamment en matière d’exploration et de diversification, seront cruciales pour assurer la viabilité à long terme du secteur pétrolier gabonais.
