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Gabon-Commonwealth : un retour dans le game, mais sous surveillance

le coup de coeur

Le Gabon fait un pas important vers sa réhabilitation internationale. Près d’un an après sa suspension partielle du Commonwealth à la suite du coup d’État du 30 août 2023, le pays vient d’obtenir une levée partielle de cette sanction par le Commonwealth Ministerial Action Group (CMAG). Une décision saluée avec vigueur à Libreville, où elle est interprétée comme une reconnaissance des efforts de la Transition. « Je me félicite de la levée des sanctions qui frappaient le Gabon au sein du Commonwealth. Cette décision marque la reconnaissance de notre souveraineté par la communauté internationale, et vient saluer les efforts consentis depuis le début de la Transition », a déclaré le président Brice Clotaire Oligui Nguéma. 

Une levée partielle

Le président de la République a également insisté sur le rôle des institutions gabonaises dans cette évolution : « Elle témoigne de l’efficacité de notre diplomatie participative ». Cette levée partielle de la suspension ne signifie pas un retour complet à la normale, mais elle constitue un signal tangible en faveur de la normalisation des relations entre le Gabon et ses partenaires internationaux.

Depuis plusieurs mois, les autorités de Transition ont multiplié les démarches diplomatiques pour rassurer les organisations multilatérales, afficher leur volonté de renforcer l’État de droit et remettre progressivement le pays sur les rails d’un fonctionnement institutionnel apaisé. Le geste du CMAG montre que ces signaux sont pris au sérieux, même si la prudence reste de mise. Pour les milieux économiques, cette décision est plus que symbolique. Elle envoie un message positif aux investisseurs internationaux et aux bailleurs de fonds, souvent attentifs aux dynamiques de gouvernance, de stabilité politique et de respect des engagements internationaux.

Une levier pour la relance de certains flux d’investissement

La levée des sanctions, même partielle, peut ainsi servir de levier pour la relance de certains flux d’investissement suspendus ou conditionnés à des avancées institutionnelles concrètes. Par ailleurs, elle pourrait également faciliter le retour du Gabon dans certaines discussions stratégiques sur les politiques climatiques, l’intégration économique ou la coopération commerciale au sein du Commonwealth.

La levée partielle de la suspension du Gabon du Commonwealth reste conditionnée à des progrès concrets. © D.R.

Il convient de rappeler que c’est le 19 septembre 2023, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, que le CMAG avait décidé de sanctionner le Gabon à la suite de la prise de pouvoir par les militaires. Libreville avait alors été exclu de toutes les activités intergouvernementales de l’organisation, y compris les réunions ministérielles et les sommets du Commonwealth (CHOGM). 

La Secrétaire générale, Patricia Scotland, avait donné un ultimatum de deux ans aux nouvelles autorités pour rétablir l’ordre constitutionnel, sous peine d’une suspension définitive. La décision du CMAG d’assouplir cette posture marque donc une avancée importante dans le processus d’évaluation de la Transition gabonaise. Mais elle reste conditionnée à des progrès concrets, notamment en matière d’organisation des prochaines échéances électorales, de garantie des libertés fondamentales et de respect des engagements pris devant les instances du Commonwealth.

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