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Gabon : contre toute attente, Ali Bongo et sa famille exilés en Angola

le coup de coeur

La nouvelle a été largement relayée sur les réseaux sociaux depuis quelques heures. L’ancien président Ali Bongo Ondimba, son épouse Sylvia Bongo et leur fils Noureddin ont quitté le Gabon pour l’Angola. L’information, confirmée par un court communiqué de la Présidence angolaise publié sur sa page Facebook officielle, indique que leur arrivée à Luanda résulte d’un accord entre le président angolais João Lourenço, en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine, et le chef de l’État gabonais, le général Brice Oligui Nguema.

Ce départ en exil intervient alors que les attentes d’un procès public, équitable et exemplaire restaient vives au sein de l’opinion. En effet, le président de République sous sa casquette de président de la transition, avait lui-même assuré, quelques jours avant le lancement de la campagne présidentielle, que justice serait rendue et que la lumière serait faite sur les nombreuses accusations pesant sur les membres du clan Bongo : haute trahison, détournements de fonds publics, corruption, et autres faits d’une extrême gravité. Après près de 20 mois de détention pour Sylvia et Noureddin, cette sortie sans jugement ni explication officielle pourrait remettre en cause la parole publique.

L’opacité qui entoure les conditions de ce départ interroge d’autant plus que le gouvernement gabonais est resté totalement silencieux. Ni le ministère de la Justice, ni le porte-parole du gouvernement n’ont apporté de précisions sur les raisons de cette libération soudaine ni sur les garanties obtenues pour préserver la souveraineté judiciaire du Gabon. Pourquoi Ali Bongo et les siens sont-ils autorisés à quitter le pays alors que plusieurs de leurs anciens collaborateurs sont toujours détenus à la prison centrale de Libreville ? Cette situation crée un malaise certain et jette une ombre sur la crédibilité de la transition, qui s’était engagée à rompre avec les pratiques opaques de la précédente République. Plus encore, elle laisse à penser que certains peuvent encore échapper à la justice, au mépris des promesses de refondation institutionnelle. Nous y reviendrons.

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