Le projet d’aéroport international d’Andem, annoncé depuis plusieurs années, entre enfin dans sa phase concrète. Le 28 mars 2025, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a posé la première pierre de cette infrastructure stratégique, dont la construction a été confiée au groupe burkinabè Ebomaf. Avec un budget estimé à 220 milliards de fcfa, ce projet vise à doter le Gabon d’une infrastructure aéroportuaire moderne et à renforcer sa connectivité nationale et internationale.
Les travaux, qui démarrent près de deux ans après leur relance officielle, comprennent des installations modernes, un pavillon présidentiel et un parking, le tout conçu pour répondre aux standards internationaux. Si le montant détaillé de chaque composante n’a pas été précisé, Ebomaf s’est engagé à livrer un aéroport répondant aux exigences actuelles du transport aérien. Ce contrat s’inscrit dans une dynamique de modernisation du secteur aérien gabonais, notamment après la nationalisation de la compagnie Afrijet.
Expertise dans les infrastructures de transport
Avant d’être confié à Ebomaf, le projet devait initialement être développé dans le cadre d’un partenariat public-privé entre l’État gabonais et GSEZ Airport, concessionnaire de l’aéroport international de Libreville. Il comprenait alors un réaménagement de l’aéroport existant avec la construction d’un nouvel aérogare et d’une voie de desserte stratégique. Mais finalement, le marché a été entièrement attribué à Ebomaf, dont l’expérience en Afrique de l’Ouest n’est plus à prouver.
L’entreprise burkinabè n’en est pas à son premier projet d’envergure. En Côte d’Ivoire, elle a mené la construction des aéroports de San Pedro et Korhogo, tandis qu’au Burkina Faso, elle a réalisé l’aménagement de la Zone d’Activités Commerciales et Administratives (ZACA). Son expertise dans les infrastructures de transport semble aujourd’hui s’étendre à l’Afrique centrale, avec ce projet au Gabon qui marque une nouvelle étape dans son expansion.
Acteur incontournable
Avec ce contrat, Ebomaf confirme sa position comme un acteur incontournable des grands travaux en Afrique. Si cette attribution suscite des interrogations sur la diversité des prestataires dans les projets d’infrastructures au Gabon, elle illustre également la volonté des autorités de s’appuyer sur des entreprises reconnues pour mener à bien les chantiers stratégiques du pays. Reste à voir si les délais annoncés seront respectés et si l’aéroport d’Andem deviendra réellement l’infrastructure moderne promise.