En campagne dans les quartiers populaires de Libreville, Thierry Yvon Michel N’Goma est tout au long de sa campagne, allé à la rencontre des commerçantes, un électorat souvent négligé mais stratégique. Il a promis la suppression de certaines taxes et charges pesant sur le petit commerce, affirmant que « l’État ne peut pas asphyxier les forces vives de l’économie informelle ». Ce geste vise à renforcer le pouvoir d’achat et à favoriser l’autonomie économique des femmes.
Sur la question de la dette publique, qui s’élève à près de 7500 milliards de fcfa selon les dernières projections, le candidat a proposé une approche offensive. Il souhaite suspendre certains paiements jugés illégitimes, notamment les « 62 milliards d’euros » que le Gabon débourserait au profit de la France sous diverses formes de services. Une partie de ces fonds serait réallouée aux investissements dans les infrastructures et la santé.
Thierry Yvon Michel N’Goma dénonce une dépendance financière chronique qui appauvrit le pays et creuse les inégalités. Il ambitionne de mettre fin à ce qu’il nomme la « dette coloniale », pour initier un cycle d’investissement productif. À ses yeux, le Gabon dispose des ressources nécessaires qu’elles soient minières, humaines, foncières, pour autofinancer son développement, à condition d’une volonté politique claire.
En matière industrielle, son programme prévoit de relancer les unités de transformation locales, de moderniser les chaînes de production et d’orienter les politiques publiques vers une économie de la valeur ajoutée. Il estime que le Gabon ne peut plus se contenter d’exporter des matières premières brutes. Il prône une stratégie industrielle intégrée, portée par les PME et appuyée par un État stratège.
En mettant l’accent sur l’économie réelle, les acteurs de terrain et la justice fiscale, Thierry N’Goma se positionne comme un candidat de la reconstruction sociale. Son approche, à la fois souverainiste et populaire, tente de répondre à la soif de changement exprimée par de nombreux électeurs, notamment ceux des classes moyennes et populaires urbaines.
