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Gabon : fini le référendum, place à la révision du fichier électoral et à la rédaction du nouveau code électoral 

le coup de coeur

Le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a prononcé un discours hier, mercredi 4 décembre pour marquer officiellement la clôture de la période référendaire ouverte le 6 novembre, avec   des débats autour de l’adoption ou du rejet de ce qui était encore le projet constitutionnel. À l’issue de cette campagne le 16 novembre, le « oui » l’a emporté avec 91,64 % des voix, et les résultats validés par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, ont été reconnus par la Cour Constitutionnelle. Ce  discours du Chef de l’État ouvre la voie à de nouvelles étapes tout aussi importantes que celle du Référendum pour l’issue finale de cette période transitionnelle. 

Tout est bien… qui finit bien ?

C’est  une allocution télévisée  prononcée par le président de la Transition pour souligner l’importance “historique” et “politique” de la démarche entamée par le pays qu’il dirige depuis son arrivée au pouvoir après les évènements qui ont émaillé le 30 août 2023. Quelques jours seulement après la validation des résultats du scrutin par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité et après l’officialisation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle de Transition, c’est au tour de Brice Clotaire Oligui Nguema de faire de manière succincte l’analyse liée au déroulement des joutes entre les camps du «oui» et du «non».

Le président de la transition a salué la dynamique qui a prévalu entre les acteurs chargés d’animer les débats. Pour lui, tout est bien qui finit bien. Ce faisant, il n’a pas manqué de revenir sur l’intérêt historique suscité par le référendum, car selon lui, c’est la première fois que les Gabonais ont été appelés à voter par cette voie leur propre loi fondamentale qui sera désormais après promulgation, la base de la gouvernance politique et institutionnelle à venir de la nation. «  C’est désormais notre constitution, notre fierté nationale, notre boussole pour l’avenir. Elle représentera pour les générations futures, une nouvelle perspective d’espérance (…) », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «votre forte  participation à cette élection avec un taux de 54,18% témoigne de votre attachement aux valeurs républicaines (…)». Ne manquant pas de saluer l’enthousiasme relativement marqué des  populations au cours de la journée du scrutin. 

Cap vers de la fin de la transition

L’année 2025 marquera une étape charnière de l’histoire du Gabon. Elle sera également ponctuée par la conclusion du processus de transition entamé depuis 2023. Pour ce faire, l’adoption de la nouvelle loi a été une étape concluante dans le chronogramme des militaires au pouvoir, comme le sera sans doute la  révision du fichier électoral et l’adoption du nouveau code électoral qui régira le fonctionnement des différentes élections (présidentielles, législatives et locales)  au Gabon, l’année prochaine. Pour cela, le président de la Transition entend mettre les bouchées doubles pour négocier de façon rationnelle ces échéances qui arrivent. Oligui Nguema penche pour l’assainissement du cadre électoral, le rendant plus lisible et accessible à tous les Gabonais appelés à exprimer leur choix dans les urnes.

Une autre étape pour convaincre la communauté internationale des efforts consentis à la refonte des institutions républicaines, principale leitmotiv  de sa prise de  pouvoir.  Pour lui, c’est une étape tout aussi importante dans la clarification des objectifs à atteindre : «  Ce 16 novembre nous rapproche de l’objectif final de notre transition : rendre le pouvoir aux gabonais dans un cadre institutionnel et assaini. Les prochaines étapes du processus de transition se poursuivront (…), un comité constitutionnel se chargera de rédiger notre code électoral qui sera ratifié et adopté par les deux chambres du parlement », conclut-il. 

« Ni vainqueur ni vaincu » !

Pour marquer une rupture épistémologique avec les pratiques du passé, l’actuel homme fort du pays, n’a pas manqué de saluer les divergences  observées dans les différentes prises de position. Il a profité notamment de sa tribune télévisée pour rappeler cet attachement de tous les citoyens gabonais à leur pays avec une phrase très lourde de sens : « Aujourd’hui, il n’y a ni vainqueur, ni vaincu. Le seul vainqueur est le Gabon immortel que nous ont légué nos ancêtres, notre patrie commune, cette constitution est désormais celle de tous les gabonais sans exception », souligne-t-il, pour faire prévoir l’inclusivité de la nouvelle loi fondamentale du Gabon. 

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