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Gabon: Fonds de remise en état des sites, RSE, TVA, le gouvernement met à son tour la pression sur les opérateurs pétroliers

le coup de coeur

Après les travailleurs du secteur pétrolier, c’est désormais le gouvernement gabonais qui met la pression sur les compagnies pétrolières. Le 12 mars 2025, les ministres en charge des Comptes Publics et de la Dette, Charles M’BA, du Pétrole, Marcel ABEKE, et de l’Économie et des Participations, Mark Alexandre Doumba, ont convoqué une réunion stratégique avec les principaux opérateurs du secteur. Trois axes majeurs ont été abordés : le Fonds de remise en état des sites pétroliers (RES), la TVA et la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

Sur le Fonds RES, l’État a rappelé avec fermeté l’obligation pour les compagnies pétrolières de rapatrier leurs devises et d’appliquer la réglementation des changes imposée par la CEMAC. La mise en place de comptes séquestres pour ces fonds est désormais une priorité afin de récupérer une partie de la trésorerie nationale et de mobiliser des ressources pour le développement. Ce durcissement s’inscrit dans la volonté du gouvernement d’exercer un contrôle accru sur les flux financiers du secteur pétrolier et d’éviter une fuite des capitaux qui pénalise l’économie gabonaise.

La question de la TVA a également été au centre des discussions. L’État et les compagnies pétrolières ont convenu de mettre en place un cadre de travail afin de trouver une solution concertée sur le crédit TVA. Cette mesure vise à permettre aux opérateurs de relancer l’investissement, tout en rétablissant un climat de confiance entre les autorités et les entreprises. Cette approche pragmatique montre que, malgré une posture ferme, le gouvernement cherche un équilibre entre pression fiscale et attractivité du secteur.

Enfin, la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) a été un sujet de préoccupation majeur. Le gouvernement a insisté sur la nécessité pour les compagnies pétrolières d’orienter leurs engagements RSE vers des projets concrets et prioritaires en faveur du peuple gabonais, notamment dans la santé et l’éducation. Cette exigence traduit une volonté claire de mettre fin aux actions de RSE dispersées ou symboliques et de forcer les opérateurs à s’impliquer directement dans le développement social du pays.

Alors que les travailleurs du secteur, sous la houlette de l’ONEP, menacent de bloquer l’activité pétrolière, cette réunion montre que le gouvernement, lui aussi, entend durcir le ton face aux compagnies. Entre revendications sociales et pressions étatiques, les opérateurs pétroliers se retrouvent sous un feu croisé, contraints de revoir leur stratégie au Gabon sous peine de voir leurs marges et leur activité sérieusement impactées.

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