Candidate à la présidence du Gabon, Gninga Zenaba Chaning propose une gestion plus rigoureuse de la dette nationale, estimée à environ 7500 milliards de fcfa. Comptable de formation, elle plaide pour une approche plus pragmatique en utilisant les ressources naturelles du pays pour atténuer la dépendance aux emprunts extérieurs. Selon elle, le Gabon, riche en ressources minières et forestières, dispose de tous les atouts nécessaires pour réduire son endettement en exploitant efficacement son sous-sol et ses capacités humaines.
Dans son programme, Gninga Zenaba Chaning souligne que le pays ne doit plus se retrouver dans une situation d’endettement excessif. Elle propose de revoir la politique budgétaire en mettant l’accent sur l’austérité. Parmi les mesures envisagées, elle cite la réduction des ministères et la rationalisation des effectifs dans les institutions comme le Sénat et l’Assemblée nationale.
L’objectif serait de diminuer les charges publiques pour mieux canaliser les ressources dans des projets structurants et essentiels. Toutefois, cette approche n’est pas chiffrée dans le programme de la candidate, laissant place à un certain flou sur les économies à réaliser et sur l’impact exact de ces réformes. L’enjeu est de taille : alléger la dette, tout en trouvant des solutions concrètes pour renforcer l’économie nationale à travers une gestion plus efficiente des ressources.
Si Gninga Zenaba Chaning parvient à concrétiser ses propositions, cela pourrait marquer un tournant dans la gestion financière du Gabon, en évitant le recours systématique aux emprunts extérieurs. En outre, cette approche devrait s’accompagner d’une révision des priorités économiques du Gabon. Si l’on met l’accent sur l’exploitation durable des ressources naturelles, il sera également crucial d’investir dans la diversification économique. Cette stratégie viserait à réduire la dépendance vis-à-vis des matières premières et à ouvrir de nouveaux secteurs d’activité pour assurer la croissance à long terme du pays, tout en réduisant les risques financiers associés à une trop grande concentration des ressources.