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Gabon : Henri-Claude Oyima va se retirer de la tête de BGFIBank, assure Chambrier

le coup de coeur

La nomination de Henri-Claude Oyima comme ministre d’État, ministre de l’Économie et des Finances, tout en restant président-directeur général du groupe BGFIBank, a soulevé un certain nombre d’interrogations. La confusion autour de cette double fonction a rapidement alimenté les débats dans l’opinion, certains y voyant un possible conflit d’intérêts incompatible avec les exigences de transparence affichées par les nouvelles autorités de la Transition.

Face à cette situation, le vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, a tenu à rassurer.Interrogé le 17 mai 2025 par Radio France Internationale (RFI), Chambrier a affirmé que « la situation de M. Oyima est en voie de clarification », précisant que ce dernier a pris l’engagement de se retirer de ses fonctions à la tête du groupe bancaire. « Il prendra le recul et la hauteur nécessaires pour exercer ses nouvelles responsabilités avec toute l’intégrité requise », a-t-il affirmé. Pour le vice-président, il ne fait aucun doute que l’expérience et les compétences d’Oyima seront précieuses pour le pays dans un contexte de réformes économiques complexes.

Cette nomination intervient en effet à un moment où le gouvernement prépare une Loi de finances rectificative et s’attèle à réduire le train de vie de l’État. Dans ce cadre, la cohérence entre les objectifs affichés à savoir : rigueur budgétaire, moralisation de la gestion publique et pratiques administratives, doit être totale. Le cumul, même temporaire des fonctions de banquier privé et de ministre chargé des finances publiques pouvait ainsi apparaître en décalage avec cette exigence. La clarification promise par Oyima devient dès lors une condition essentielle de la crédibilité du gouvernement.

Le cas Oyima relance également le débat plus large sur la nécessité d’un véritable encadrement des passages entre sphères privée et publique, particulièrement dans des secteurs aussi stratégiques que la finance. Peut-on occuper, même de manière transitoire, deux postes aussi sensibles sans exposer l’État à des soupçons ? Et quelles garanties institutionnelles sont mises en place pour prévenir d’éventuels conflits d’intérêts dans le futur ? Le gouvernement, qui affiche sa volonté de rupture avec les pratiques du passé, devra apporter des réponses claires à ces questions.

Alexandre Barro Chambrier mise sur la probité de Henri-Claude Oyima, saluant un homme « de talent et d’expérience » et appelant à lui faire confiance. Cette sortie vise à calmer les inquiétudes, tout en réaffirmant que l’intégrité doit être au cœur de la gestion publique. Mais l’opinion, de plus en plus attentive aux actes, attend des gestes concrets, à commencer par la formalisation du retrait d’Oyima de la direction du groupe BGFIBank.

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