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Gabon  : Hermann Immongault a-t-il l’étoffe pour l’organisation du scrutin d’avril 2025  ?

le coup de coeur

L’organisation d’un dialogue national quelques mois après l’arrivée des militaires au pouvoir dans la nuit du 30 août 2023 a remis au goût du jour la question de la transparence des élections dans le pays. L’ancienne instance :  le Centre gabonais des élections (CGE), épinglé après  avoir été soupçonné du  trucage des résultats au profit de l’ancien régime, n’a pas résisté à la charge des accusations de fraude. Conséquence, la gestion des élections a été confiée au ministère de l’Intérieur par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, après les recommandations du dialogue national d’avril 2024. Cependant, au vu des nombreux enjeux électoraux et post-électoraux, Hermann Immongault saura-t-il mener la baguette ? 

Mieux amorcer le contexte pré-électoral 

Les  prochaines élections présidentielles du 12 avril marqueront un tournant majeur de la vie démocratique du Gabon. Elle donnera le ton des prochaines échéances électorales. Conscient des enjeux primordiaux, le ministère de l’Intérieur entend jouer pleinement la carte de la transparence dans l’intégralité du processus.  Pour l’instant les opérations pré-électorales semblent se  dérouler  sereinement. Entre autres, l’inscription et la révision du fichier des électeurs qui s’est achevée le 08 février dernier, la nomination des commissions de votes avec prestations de serment et la définition des modalités relatives aux opérations le jour du scrutin,  sont autant des évidences que le ministre de l’Intérieur s’attelle à faire respecter le calendrier des élections présidentielles anticipée. Car, si à l’origine sa désignation a défrayé la chronique auprès des observateurs politiques nationaux à cause de son appartenance au Parti démocratique gabonais (PDG), la célérité de l’organisation et le retroussement des manches d’Hermann Immongault  permettra à terme de battre en brèche les soupçons d’une incapacité à faire mieux que l’ancien CGE. 

Une responsabilité historique 

Initialement prévue pour août 2025, la date du premier tour de l’élection a finalement été ramenée pour le 12 avril (dans moins de deux mois). Une telle approche nécessite la mobilisation des ressources humaines, financières et logistiques sur l’ensemble du territoire dans les délais raccourcis par le contexte socio-politique (ralentissement de l’activité économique, fort endettement).  L’organisation menée au pas de course oblige Hermann Immongault à  l’anticipation permanente pour une élection libre, transparente  et crédible aux yeux des observateurs internationaux, d’autant que cette élection sera l’occasion de tourner la page d’un système Bongo-PDG qui a gouverné le pays durant plusieurs décennies. 

Un premier faux-pas ? 

Le ministre Hermann Immongault a annoncé avoir rétropédaler sur la promulgation du décret N°0109/PR/MIS du 14 février 2025 fixant les modalités du bulletin de vote pour l’élection du président de la République pour l’année 2025. Le ministre explique avoir mis la « charrue avant les bœufs » suite à la publication du décret au journal officiel sans délibération du Conseil des ministres. Une violation de la loi en vigueur qui n’a pas laissé indifférent Geoffroy Foumboula Libeka Makosso, quatrième vice-président  de l’Assemblée nationale de Transition. Dans une requête adressée à la Cour constitutionnelle, le parlementaire avait déjà  sollicité de la Cour une annulation de ce décret.  Hermann Immongault pourra t-il rattraper le tir ? 

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