Le gouvernement vient d’adopter un projet de loi transformant la Caisse de Stabilisation et de Péréquation (CAISTAB) en établissement public à caractère industriel et commercial, avec une autonomie administrative et financière. Cette réforme, qui s’inscrit dans le cadre de la loi n° 20/2005, vise à renforcer la capacité de l’État à réguler les prix des hydrocarbures, du café, du cacao et des produits de première nécessité. L’objectif affiché est clair : garantir une meilleure stabilité des prix pour les consommateurs et un soutien efficace aux producteurs locaux.
Améliorer la gouvernance et la transparence
Cette transformation s’accompagne d’une réorganisation institutionnelle avec la mise en place d’un Conseil d’Administration, d’une Direction Générale et d’une Agence Comptable. La suppression de l’ancienne Direction Générale des Caisses de Stabilisation et de Péréquation permet de regrouper sous une seule entité la gestion des mécanismes de régulation des prix. Ce changement vise à améliorer la gouvernance et la transparence des opérations financières liées à ces secteurs stratégiques.
En matière de soutien aux filières agricoles, notamment le café et le cacao, cette réforme pourrait offrir de nouvelles perspectives. En dotant la CAISTAB d’une autonomie renforcée, l’État espère faciliter la mise en place de mécanismes de subvention plus efficaces pour les producteurs locaux. Une meilleure maîtrise des cours mondiaux et une intervention plus rapide en cas de fluctuation des prix pourraient également bénéficier à l’ensemble de la chaîne de valeur.
Une avancée pour la régulation économique
Toutefois, la réussite de cette réforme dépendra de sa mise en œuvre et du respect des engagements en matière de transparence et de bonne gouvernance. Il sera crucial de veiller à ce que les ressources allouées soient bien utilisées et que la CAISTAB remplisse réellement son rôle sans favoriser des intérêts particuliers. Avec une gestion rigoureuse et une orientation claire, cette transformation pourrait marquer une avancée significative dans la régulation économique du pays.
Si cette réforme est bien exécutée, elle pourrait contribuer à une meilleure compétitivité des filières agricoles et à une stabilisation plus efficace des prix. L’enjeu est donc majeur : permettre à la CAISTAB de jouer pleinement son rôle tout en évitant les dérives qui ont parfois marqué la gestion des entreprises publiques.