Le Gabon attire un nouvel acteur dans son secteur pétrolier. Le 9 septembre 2025, la société canadienne Reconnaissance Energy Africa (ReconAfrica) a signé un contrat de partage de production (PSC) et un accord de coentreprise avec l’État gabonais et la Gabon Oil Company (GOC). Cette signature officialise l’entrée de l’entreprise dans l’offshore gabonais, après s’être jusque-là limitée à des permis onshore en Namibie, au Botswana et en Angola.

Le deal porte sur le bloc Ngulu (ex-C7), une zone en eaux peu profondes de 1 214 km². ReconAfrica prend 55 % de participation et le rôle d’opérateur, aux côtés de Record Resources (20 %), de la GOC (15 %) et de l’État gabonais (10 %). La première phase du contrat prévoit des études géologiques, l’analyse 3D des données existantes et le forage d’un puits.

Des perspectives de revenus rapides

Ngulu n’est pas un pari aveugle. Le bloc contient le champ Loba, découvert en 1976 et évalué à un potentiel de 20 000 barils par jour, ainsi que 28 prospects prometteurs comme Lepidote Deep et Palomite Complex. De quoi offrir à ReconAfrica des perspectives de revenus rapides, contrairement à son projet namibien du bassin de Kavango, encore au stade exploratoire.

Pour le PDG Brian Reinsborough, cette implantation marque « un tournant stratégique » : diversifier le portefeuille, réduire la dépendance au Kavango et s’appuyer sur un environnement mature, déjà doté d’infrastructures et d’un cadre réglementaire stable. L’entreprise veut ainsi renforcer sa crédibilité auprès des investisseurs et sécuriser des flux de trésorerie à court terme.

Du côté gabonais, cette arrivée confirme l’attractivité de l’offshore national, déjà réorganisé avec la nationalisation d’Assala en 2024. Le gouvernement espère que l’entrée de nouveaux opérateurs contribuera à relancer la production et à dynamiser le secteur, tout en consolidant son contrôle stratégique.