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Gabon : la candidature d’Oligui Nguema remise en cause par la Charte africaine de la  démocratie ? 

le coup de coeur

Depuis la déclaration de sa candidature à l’élection présidentielle d’avril prochain, l’actuel président de transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, fait face à certaines critiques, à tort ou à raison. En effet, certains acteurs politiques dénoncent une manipulation des textes réglementaires et l’accusent de brader les conventions collectives signées et ratifiées dans le cadre de l’Union africaine (UA). Séraphin Moundounga, ex-ministre de la Justice d’Ali Bongo et actuel président du Conseil économique social et environnemental (CESE) a, au cours d’un échange avec la presse, battu en brèche cet argumentaire. 

“Le Gabon n’est pas signataire de cette charte”

Il s’agit de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance adoptée le 30 janvier 2007 par plusieurs pays africains dont l’Angola, le Cameroun, le Nigeria et la Guinée Bissau. Elle vise notamment la mise en place de mécanismes de gouvernance politique et de démocratie adaptés.  En parallèle, elle rejette les changements  anticonstitutionnels qui surviennent dans un pays, notamment par un coup d’État comme c’est le cas au Gabon depuis le 30 août 2023. Elle dispose du droit de poursuivre les personnes coupables de cette action, en prévoyant notamment que : «  Tout putsch ou coup d’État, intervention mercenaire, action de la part de rebelles armés ou action dissidente contre un gouvernement élu démocratiquement sera sanctionné par L’UA », décline-t-elle avant de poursuivre : « Les personnes responsables d’un changement inconstitutionnel de gouvernement pourraient être jugées devant le tribunal compétent de l’UA », conclut-elle. 

Pas de ratification pour le Gabon

Seulement, le Gabon ne ferait pas partie de ces  15 pays ayant signé cette charte. Les anciens dirigeants du Gabon n’auraient pas ratifié ce texte réglementaire comme l’explique Séraphin Moundounga, président du CESE : « la Charte africaine sur la démocratie et les élections qui a été adoptée au niveau de l’Union Africaine en 2007 et entrée en vigueur en 2008, n’est en vigueur que dans les pays qui ont ratifié cette charte, or le Gabon n’a pas ratifié cette charte », a-t-il souligné. 

Séraphin Moundounga dénonce la duplicité des acteurs anciennement au pouvoir en déniant le caractère d’entourloupe de l’élection présidentielle d’août 2016 : «  ceux qui évoquent cette question, sont notamment des gens qui étaient aux affaires au moment où il fallait ratifier cette charte. [Elle] ne s’applique pas sur le territoire gabonais », dit-il, en poursuivant : « cette Charte africaine sur la démocratie et les élections, ne protège que les gouvernements démocratiquement élus, or en 2016, tous les rapports aussi bien de l’Union Africaine, des observateurs de l’Union européenne […], ont tous conclu que les résultats de l’élection présidentielle de 2016 ont été manipulé ». 

Pourtant, cette interpellation sur le respect de la Charte africaine sur la démocratie et les élections n’est pas que le fait des derniers soutiens d’Ali Bongo avant sa chute, mais de tout citoyen épris des valeurs démocratiques que défend l’UA dont le Gabon est membre. L’ancien ministre de la Justice d’Ali Bongo Ondimba, désormais fervent défenseur du président de la transition, srmble s’être focalisé sur la forme, en laissant de côté l’essentiel. 

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