La CNAMGS amorce un nouveau chapitre sous la direction de Nadia Christelle Koye, désignée directrice générale ce 4 janvier. Sa nomination, fruit d’un processus rigoureux initié par le conseil d’administration en décembre 2024, intervient dans un contexte tendu. La dette colossale de la CNAMGS, estimée à plusieurs milliards de francs fcfa, a poussé le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga) à suspendre l’accès des assurés aux médicaments, aggravant une situation déjà critique.
Ex-vice-présidente du défunt Centre gabonais des élections (CGE) représentant l’opposition en 2023, Nadia Christelle Koye hérite d’une institution en proie à des difficultés structurelles. Dès son installation, la nouvelle dirigeante est confrontée à l’urgence : rétablir la confiance avec les partenaires pharmaceutiques et apaiser les tensions. Le conseil d’administration, réuni en session extraordinaire à Libreville, a souligné l’urgence de la situation, insistant sur la nécessité d’un redressement rapide.
Fin des nominations opaques
Ainsi, lors de la cérémonie de passation de charges, le président du conseil d’administration a tenu à préciser que cette nomination marque une rupture avec les pratiques du passé. Contrairement à certains prédécesseurs suspendus en novembre dernier, Mme Koye a été choisie après un examen minutieux des candidatures reçues, précise le conseil d’administration. Cette démarche vise à restaurer la crédibilité de la CNAMGS, dans l’espoir de sortir la structure de l’impasse.
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En somme, avec un mandat de cinq ans renouvelable, Nadia Christelle Koye et son adjoint auront la lourde tâche de redresser la CNAMGS. La priorité absolue sera le règlement de la dette envers Sypharga pour rétablir le service aux assurés. Dans un climat social tendu, la nouvelle équipe devra prouver rapidement sa capacité à relever les défis et redonner souffle à une institution essentielle au système de santé gabonais.