Le projet de création d’une compagnie aérienne nationale gabonaise, lancé avec un optimisme considérable par les autorités de la transition, semble être un fiasco retentissant. Selon Albert Ondo Ossa, cet échec s’inscrit dans une série d’opérations mal menées par les précédentes administrations, et ce projet aérien ne fait pas exception. La création d’une compagnie aérienne “s’est soldée par l’achat des aéronefs au rebut, dont personne ne veut” a lancé l’ancien candidat à la présidentielle. Plutôt que d’investir dans des avions modernes et adaptés aux besoins du pays, le Gabon a opté pour des appareils de seconde main, souvent vieillissants, qui semblent montrer leurs limites tant en termes de sécurité que de rentabilité.
Des avions trop coûteux
Ces aéronefs vieillissants, fréquemment considérés comme des « avions au rebut« , se sont avérés être un fardeau financier. Leur coût de maintenance va devenir exorbitant, et leur performance devrait peu à peu ne plus correspondre aux attentes en termes de rentabilité. Le gouvernement gabonais espérait pourtant, par ce projet, stimuler le secteur du transport aérien et renforcer les connexions internationales du pays. Mais la réalité s’est avérée bien différente. Les avions trop coûteux à entretenir, devraient devenir une charge supplémentaire.
Albert Ondo Ossa soulignait cet aspect ce vendredi 29 novembre au détour d’une conférence de presse en soulignant que “l’investissement initial, qui aurait dû générer des retombées économiques et renforcer le transport aérien national, a plutôt créé une charge financière supplémentaire pour l’État”. Il faut dire que ce type d’investissement raté a souvent conduit à des pertes considérables, et la compagnie aérienne nationale, après des années de déficits, a été soit mise en faillite, soit réduite à une présence marginale sur le marché aérien.
Mauvais choix de l’État gabonais ?
En dépit des ambitions affichées, le Gabon n’a jusque-là pas réussi à offrir une alternative compétitive face aux compagnies aériennes internationales. Le projet, qui visait à booster l’économie nationale en facilitant le transport de passagers et de marchandises, n’a fait que renforcer la dépendance du pays aux opérateurs étrangers, sans créer de bénéfices substantiels pour l’État ou les citoyens gabonais. Ondo Ossa a donc vertement critiqué cette approche en soulignant que la compagnie aérienne n’a pas réussi à connecter le Gabon au reste du monde de manière efficace.
L’échec programmé de ce projet met en lumière une gestion économique désastreuse. Non seulement l’État a fait un mauvais choix en matière d’acquisition, mais il a aussi persisté dans l’inefficacité de ce type d’entreprise malgré les coûts croissants. Toute chose qui aura un impact direct sur les finances publiques, car le budget de l’État va devoir supporter les pertes de la compagnie, au lieu de réallouer ces fonds vers des projets d’infrastructure plus porteurs pour l’économie nationale. Cet échec pour Ondo Ossa, est un exemple de plus des décisions économiques mal orientées prises par les autorités de la transition.