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Gabon : l’assemblée générale du MNCG et Affiliés a tenu toutes ses promesses

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C’est dans une salle archi-comble que la Coalition des mouvements nationaux de lutte contre le chômage au Gabon (MNCG) et Affiliés a tenu son assemblée générale le samedi 19 octobre 2024. L’amphithéâtre de la Sociologie de l’université Omar Bongo, a été le temps d’un instant, témoin d’une réunion d’envergure entre les organisations de lutte contre le Chômage et les demandeurs d’emplois. Faire le bilan à mi-parcours des actions initiées était le principal point de l’ordre du jour. 

Le MNCG et Affiliés ou des avancées significatives pour l’emploi des jeunes

Dans son discours, le porte-parole de la Coalition, Axel Junior Kombila Kombila, a insisté sur les quelques évolutions positives enregistrées à travers des activités menées sur le terrain. En effet, devant des milliers de personnes acquises à la cause de la lutte contre le chômage, l’hôte du jour s’est voulu rassurant, soulignant de part et d’autre la dimension  tridimensionnelle des activités de la lutte. Il s’agit d’abord d’un travail d’interpellation vis-à-vis des autorités de transition dans l’élaboration des politiques d’emplois des jeunes. Ensuite, ce mouvement  ambitionne de devenir une plateforme encline à proposer des alternatives d’embauche au gouvernement.  

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Enfin, elle crée des plans d’accompagnement  des pouvoirs publics en étant un baromètre  fiable, notamment dans l’orientation des recrutements à la Fonction publique. Sur ce dernier aspect, les efforts ont été concluants. La santé et l’éducation sont les secteurs sur lesquels le gouvernement entend concentrer leurs politiques d’intégration massive des jeunes Gabonais dans la Fonction publique. «S’agissant des 1500 postes budgétaires, nous avons sollicité des audiences auprès du Premier ministre ainsi que des ministères de l’Education nationale et de la Santé, afin de rendre possible la mise en œuvre de ces postes», martèle Axel Junior Kombila Kombila, porte-parole de la Coalition.

L’amphithéâtre de Sociologie à refusé du monde lors de cette assemblée générale du MNCG et Affiliés. © D.R.

De plus, ces avancées ne sont pas seulement concentrées sur l’obtention des 1500 postes budgétaires, il y a aussi d’autres secteurs d’activités sur lesquelles les autorités ont consenti des efforts importants, en l’occurrence sur la question de l’auto-emploi. Sur ce domaine, les perspectives s’annoncent cruciales et encourageantes : « […]  pour les jeunes réunis au sein de notre mouvement MNCG et affiliés, la possibilité de création d’entreprise. 2000 postes d’emplois au sein des stations services; 150 postes au sein de l’entreprise, la création de 50 épiceries et postes au sein du Génie Agricole»,  explique-t-il. 

Les politiques gouvernementales face au défi de l’emploi : du chemin reste à faire

En dépit de ces évolutions marquantes,  le chemin reste long. Le MNCG et Affiliés se félicitent de l’oreille attentive du gouvernement et de ses  actions qu’ils jugent considérables, néanmoins le problème du chômage reste entier. La mobilisation de 1500 postes budgétaires dans la Fonction publique et les emplois obtenus dans d’autres secteurs d’activités, n’occultent pas le catastrophisme des mesures anti-sociales orchestrées par une gouvernance opaque de l’ancien régime. Comme le rappelait déjà Chancia Biye, leader du Mouvement, la décision de lever l’interdiction de recrutement à la Fonction publique  est tout de même un début de solution au problème : « on peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein », insistait-elle. De fait, le président de la Transition et son gouvernement doivent impérativement trouver des solutions à la sempiternelle question du chômage à travers des mécanismes probants. 

Les autorités de la Transition doivent accélérer la cadence, créer pour elle des pans d’opportunités d’emploi. © D.R.

En attendant des réponses, la jeunesse, elle, multiplie des initiatives sur le terrain. Les autorités de la Transition doivent accélérer la cadence, créer pour elle des pans d’opportunités d’emploi pour juguler sur le long terme le chômage et leurs effets rétrogrades sur cette catégorie sociale : « nos efforts ont porté des fruits. Cependant, il est indéniable que ces avancées ne suffisent pas face à l’ampleur du défis. Notre pays connaît l’un des plus grands taux de chômage au monde (9ème) alors qu’il est qualifié de pays à revenu intermédiaire de tranche supérieure», analyse le porte-parole du mouvement. 

MNCG/Affiliés et gouvernement : vers un pacte de confiance ?

Le dialogue interactif entre le gouvernement de la Transition et cette organisation est la clé de voûte des politiques utilitaristes dans la recherche d’alternatives que les gouvernants s’emploient à mettre en œuvre pour satisfaire la demande trop forte sur le marché de l’emploi. Cependant, le cadre de concertation doit être suivi d’actions concrètes. 

Cette plateforme est un indicateur important dans l’élaboration des politiques de l’emploi déployé par l’État. C’est dans cette perspective que le Mouvement a réitéré de la bouche de son porte-parole, la démarche à suivre dans le cadre de partenariat entre ces deux acteurs : «nous sommes ici pour rappeler que nous avons des droits et des responsabilités […]. La responsabilité de collaborer avec nos dirigeants pour créer les conditions nécessaires à l’épanouissement», analyse l’hôte de la manifestation. Ainsi, dans le cadre de cette collaboration, cette plateforme propose entre autres quelques mesures qui portent sur l’augmentation des investissements dans l’éducation et la formation, l’accès facile aux financements pour les jeunes entrepreneurs. 

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