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Gabon : le gouvernement recule sur la taxe des transactions électroniques

le coup de coeur

C’est une mesure qui a suscité de vives polémiques au sein de la population et des associations de consommateurs. La politique de taxation sur les transactions électroniques initiée par le gouvernement n’aura été que de courte durée. Les réactions de désapprobation ont vite fait de ramener le gouvernement à revoir à la baisse le pourcentage à prélever sur les taxes de transaction électronique.

Prévu par le projet de Loi de finances (LF) 2025, le taux de prélèvement sur les transactions de la monnaie  électronique a suscité une vague de questionnements auprès de plusieurs associations de consommateurs. En effet, la mesure prévoyait un retrait de 5% sur les opérations de transaction, notamment en banque ou auprès d’opérateurs économiques lors des de retrait ou d’émission d’argent. « C’est une taxe de plus, une taxe de trop», s’indigne un représentant d’une association des consommateurs. Pour l’Association des Gabonais usagers de banque : «c’est une taxe qui viendra contrarier les politiques d’inclusion financière pour les populations les plus vulnérables», laisse-t-elle entendre.  Dans un contexte  de la cherté de la vie, une telle initiative contribue, de facto, à décroître les conditions  des populations d’autant qu’elle vient s’agripper aux nombreuses charges déjà pesantes pour les Gabonais. Devant cette évidence, le gouvernement s’est ravisé ,  la mesure a été évaluée et revue à la baisse : elle passe de 5% à 0,5%.

La cherté de la vie au Gabon, un chemin de croix pour les ménages

En fait, la taxation sur les transactions électroniques fait ressurgir la  problématique de la cherté de la vie au Gabon. Sur des plateformes virtuelles comme dans de nombreuses discussions quotidiennes, les constats sont tous les mêmes. Beaucoup s’indignent de cette mesure en pointant l’inaction des pouvoirs publics, notamment sur  le coût trop élevé des denrées alimentaires, la surtaxation de l’eau et de l’électricité, les loyers qui flambent avec des effets particulièrement importants sur des familles les moins aisées. Dans ce contexte, elles ne ménagent pas la gestion du gouvernement en l’accusant  de lutte contre la vie chère avec parcimonie.

La réalité de la vie chère est un truisme . Cette taxe incluse dans  loi de finance de 2025, n’améliore pas le gap social en proie à des inégalités flagrantes. «Combien de Gabonais mangent trois fois par jour?», s’exclame Nathalie, une jeune étudiante, avant de poursuivre : «les mesures prises sont des mesures d’appauvrissement et non celles d’un équilibre des ménages ; le contribuable perd plus qu’il ne gagne»,  conclut-elle.

Le gouvernement attentiste sur la question ?

Le budget prévisionnel du Gabon à été voté à hauteur de 4204,9 milliards de fcfa. Il sera consacré à la construction des bâtiments publics, des infrastructures routières, des centres de santé et au renforcement du système éducatif. Cela implique certainement une optimisation des recettes publiques et des choix à faire dans l’amélioration des conditions de vie et cela, avec des conséquences importantes sur le contribuable. Des recettes fiscales, des impôts et taxes de prélèvement sur l’achat des produits de consommation, le gouvernement s’attelle à trouver des stratégies pour parvenir au redressement de l’économie, de la situation sociale, du chômage et autres formes d’iniquité provoquer par la gestion scabreuse de l’ancien régime. Pour un haut fonctionnaire qui s’est confié à notre rédaction :  « on ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. Le CTRI est porteur d’une ambition sincère de redresser le pays et tout ce qui se réalise aujourd’hui, nécessite de mettre la main à la patte, cela induit des sacrifices»,  clame-t-il. Le ton est donné et l’ambition des autorités actuelles visent un équilibre entre le redressement du pays et les recettes à mobiliser. 

Cette nouvelle mesure de taxation sur les transactions numériques est le fruit de cette politique de développement du pays en dépit des réactions hostiles qu’elle provoque. Quand bien même, certaines voix se demandent quand est-ce que les autorités de la Transition s’attaqueront au problème du train de vie de l’État ?

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