À la veille de l’arrivée d’une mission du Fonds monétaire international (FMI), attendue mi-juin à Libreville, les autorités gabonaises accélèrent la cadence pour formaliser un nouveau cadre de partenariat avec l’institution. Ce lundi 12 mai, une réunion stratégique s’est tenue à l’Immeuble du 2-Décembre, sous la présidence du vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, en présence de plusieurs membres clés du gouvernement et du représentant résident du FMI, Gomez Agou.
Cette réunion intervient en prélude au dialogue ouvert par le chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, avec le FMI, dans une volonté affirmée de restructurer la dette extérieure du pays. À travers cette démarche, l’exécutif gabonais entend démontrer son engagement en faveur d’une gouvernance économique plus rigoureuse, tout en rassurant les partenaires techniques et financiers sur la volonté de transparence et de discipline budgétaire.
L’opération de reprofilage de la dette, évoquée comme axe principal des échanges, vise à alléger la pression sur les finances publiques, déjà fragilisées par une conjoncture défavorable. Avec un baril de pétrole en dessous du seuil de rentabilité budgétaire (65 dollars contre 85 requis), le gouvernement doit composer avec une marge de manœuvre financière réduite. Dans ce contexte, la coopération avec le FMI apparaît comme un levier essentiel pour restaurer l’équilibre macroéconomique.
Gomez Agou a rappelé que la mission du FMI aura pour objectif d’évaluer la situation économique du Gabon et d’approfondir les relations institutionnelles. Pour lui, cette dynamique traduit une volonté claire de consolider les fondations d’un nouveau programme d’accompagnement, susceptible de redonner confiance aux investisseurs et de faciliter l’accès à des financements extérieurs.
Le vice-président du gouvernement, fort de son expérience économique, a exprimé le souhait que ce futur programme bénéficie directement au peuple gabonais, en soutenant les efforts de transformation structurelle engagés. Il s’agit là d’un signal politique fort : celui d’un exécutif prêt à engager des réformes profondes pour stabiliser durablement les finances publiques et restaurer la crédibilité financière du pays.