Doter le pays d’infrastructures de qualité, capables d’améliorer la connectivité entre ses régions : tel est le défi que s’est fixé le gouvernement d’Oligui Nguéma. Dans cette logique, le président a reçu le 4 septembre 2025 la société turque Gozal Gülsan, spécialiste mondial des ouvrages d’art. Mission : remplacer progressivement les centaines de ponts vétustes en bois qui jalonnent le territoire par des structures métalliques durables.
La rencontre entre Brice Clotaire Oligui Nguéma et les responsables de Gozal Gülsan a marqué une nouvelle étape dans la stratégie nationale d’aménagement. L’entreprise turque, forte de son expertise internationale, a présenté ses solutions techniques et s’est dite prête à engager rapidement les travaux. « Le président nous a donné sa confiance et nous a demandé de commencer le plus tôt possible », a souligné Gökçe Gül, présidente du comité exécutif.
Le Gabon compte plus de 610 ponts en bois, construits pour la plupart il y a plusieurs décennies. Fragiles, coûteux à entretenir et vulnérables aux intempéries, ces infrastructures freinent la fluidité des échanges et posent des risques de sécurité. Les remplacer par des ouvrages métalliques de grande portée représente un saut qualitatif majeur, garantissant durabilité et fiabilité pour plusieurs générations.
L’enjeu dépasse la simple question technique. Chaque pont modernisé signifie une circulation plus sûre des biens et des personnes, un désenclavement accéléré des régions rurales et une meilleure intégration du marché intérieur. Pour l’exécutif, il s’agit de poser les bases d’une connectivité nationale capable de soutenir la croissance, l’industrialisation et la cohésion territoriale.
Ce chantier vient compléter une autre grande ambition : la construction du chemin de fer Bélinga–Mayumba, projet estimé à 1,8 milliard de dollars. Ensemble, ces deux programmes – modernisation routière et nouveau réseau ferroviaire – pourraient transformer le visage du Gabon d’ici la fin de la décennie. Reliant provinces, mines, zones agricoles et futur port en eaux profondes, ils redessinent une carte du pays tournée vers la modernité et la compétitivité.
En confiant ce marché stratégique à un acteur reconnu et en multipliant les investissements dans ses infrastructures, le Gabon veut rompre avec le cycle des ouvrages précaires et entrer dans l’ère des infrastructures solides, fiables et structurantes. Un pari ambitieux qui, s’il est tenu sur la base du budget d’investissements annoncé de 3321 milliards de fcfa, placera le pays sur une trajectoire de développement inédit.