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Gabon: les aliments vendus sur des brouettes, ce danger silencieux toléré par les autorités

le coup de coeur

Dans plusieurs marchés de Libreville, un phénomène nouveau apparaît: des produits alimentaires périssables sont vendus à la sauvette, posés à même des brouettes exposées au soleil. Saucissons, boîtes de conserve, bouillons, pâtes alimentaires… tout y est, sans respect des conditions de conservation. Ces produits censés être maintenus au frais se retrouvent à l’air libre, dans la poussière et la chaleur. Pourtant, ils continuent d’être consommés chaque jour par des centaines de familles.

Ce commerce informel, au premier regard anodin, constitue en réalité une bombe sanitaire. L’AGASA, chargée de la sécurité alimentaire, a pourtant rappelé à plusieurs reprises que les produits sensibles doivent être stockés dans des conditions strictes, notamment en respectant la chaîne du froid. L’exposition prolongée au soleil favorise la prolifération de bactéries, sources d’intoxications, de diarrhées graves, voire de maladies plus sévères comme la salmonellose.

Ni la mairie de Libreville, ni les services sanitaires, encore moins la DGCCRF n’agissent visiblement pour freiner cette pratique. © D.R.

Mais face à cette réalité, le silence des autorités est assourdissant. Ni la mairie de Libreville, ni les services sanitaires, encore moins la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) n’agissent visiblement pour freiner cette pratique. Pourtant, la DGCCRF a pour mission de protéger les consommateurs contre les produits frauduleux, avariés ou impropres à la consommation. Que vaut une loi sans contrôle ?

Cette inertie donne le signal que tout est permis

Ces ventes sauvages prolifèrent parce qu’elles sont tolérées. Elles se déroulent sous les yeux de tous, parfois même à quelques mètres des commissariats ou des mairies d’arrondissement. Cette inertie donne le signal que tout est permis, même mettre en danger la santé des citoyens les plus modestes, qui achètent ces produits par nécessité, sans toujours en mesurer les risques.

Il serait peut-être temps d’agir. L’AGASA dispose de l’arsenal légal pour suspendre ces ventes et retirer les produits dangereux du circuit. La DGCCRF, elle, peut diligenter des contrôles inopinés et sanctionner les grossistes complices. Tant que ces brouettes de la débrouille circuleront sans contrôle, Libreville ne pourra prétendre ni à la sécurité alimentaire, ni à la modernité urbaine. 

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