Depuis la déclaration de sa candidature pour l’élection présidentielle du 12 avril prochain, Brice Clotaire Oligui Nguema engrange plusieurs soutiens de la classe politique, des mouvements associatifs et des personnes tierces. Une candidature d’Oligui Nguema devenue presque l’objet d’un consensus national auprès de nombreux acteurs politiques et associatifs, lui permettant d’envisager sereinement l’échéance politique à venir, tandis que ses adversaires tentent encore de se construire une carrure d’opposants au nouvel homme fort du Gabon.
Des soutiens multiples
Si le Parti démocratique gabonais (PDG), plus grand parti du pays, n’a manifestement pas encore donné d’orientations à son électorat, d’autres formations politiques, n’ont pas attendu pour se prononcer en faveur de la candidature du président de la transition. Brice Clotaire Oligui Nguema, devenu au fil de la période d’exceptionnalité politique au Gabon, la nouvelle figure émergente du paysage, semble avoir fait l’unanimité auprès des formations politiques et autres associations du pays.
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Du Centre des Libéraux réformateurs (CLR) à l’ADERE de l’ancien vice-président de la République Didjob Divungi Di Nding, de l’Union nationale de Paulette Missambo à l’Alliance patriotique de Raymond Ndong Sima ou du Rassemblement pour la modernité d’Alexandre Barro Chambrier, tous les voyants sont au vert pour porter Oligui Nguema au sommet de l’État. Mais à côté de ces organisations politiques aussi vieilles que la démocratie au Gabon, émerge le développement des mouvements associatifs dont la spontanéité ne laisse pas présager un mouvement contraire à la dynamique actuelle du pays.
Reconfiguration du champ politique
L’ouverture de la campagne présidentielle le 28 mars prochain sera pour l’actuel président de la transition, la confirmation de cette tendance. La mobilisation opérée derrière la candidature d’Oligui Nguema, traduit à n’en point douter, la reconfiguration du champs politique, car, pour une élection présidentielle post-PDG, Oligui Nguema s’est mué en un personnage œcuménique qui centralise l’attention à la fois des électeurs et des partis politiques.
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Cependant, cette recrudescence des soutiens n’est peut-être pas sans conséquence pour l’avenir du pays. Si l’offre politique d’Oligui Nguema semble alléchante aux yeux des Gabonais, cette ruée de soutiens des partis politiques traditionnels et des associations fait subsister une interrogation. Cet afflux de soutiens à Oligui Nguema est-il un plébiscite ou un retour au “kounabelisme (soutien zélé et très intéressé)” d’antan dont les luttes post-électorales pour les postes ont conduit Ali Bongo Ondimba vers la sortie ?
