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Gabon : l’hommage du peuple à Aaron Boupendza

le coup de coeur

Le 26 mai 2025, Libreville a retenu son souffle. La dépouille d’Aaron Boupendza, l’attaquant international gabonais décédé tragiquement à Hangzhou, en Chine, arriverait à 14h00 à l’aéroport international Léon-Mba. À seulement 26 ans, ce fils du pays, fierté nationale et idole de toute une génération, revenait pour la dernière fois sur sa terre natale. Ce jour-là, le Gabon tout entier s’est levé, non pas pour célébrer un but, mais pour saluer une vie. Une étoile était en train de rejoindre la terre de ses ancêtres.

Le retour du fils prodigue

Dès les premières heures de la journée, une foule dense s’est formée aux abords de l’aéroport Léon-Mba. Certains venaient de loin, d’autres avaient passé la nuit sur place. Tous portaient dans les yeux cette même douleur, cette même fierté. À 14h00, l’avion transportant le cercueil d’Aaron Boupendza a atterri. Le silence s’est abattu sur la foule, brisé seulement par les pleurs étouffés et les prières. Lorsqu’on aperçut enfin le cercueil drapé du drapeau gabonais, des cris spontanés ont jailli : « Aaron ! Aaron Boupendza ! ». Le cœur du peuple s’exprimait, entre larmes et gratitude. Anciens coéquipiers, responsables politiques, proches et anonymes étaient là, unis dans une même émotion. Ce n’était pas qu’un accueil : c’était une nation entière qui ouvrait ses bras.

La route du dernier hommage

Le cortège funéraire quitta l’aéroport dans un silence inhabituel. Sur la route menant à la maison de pompes funèbres du Centre hospitalier universitaire d’Owendo (CHUO), la capitale était figée. Les quelques riverains, tristes, saluaient la mémoire de leur héros. Certains criaient son nom avec ferveur : « Aaron Boupendza ! ». D’autres pleuraient silencieusement, serrant contre leur cœur un maillot aux couleurs vert-jaune-bleu.

Tout exprimait le deuil et l’amour d’un peuple. Des enfants agitaient des drapeaux, brandissaient des pancartes où l’on pouvait lire : « Merci Aaron », « Tu n’étais pas hors jeu ». Le cortège avançait lentement, accompagné par une ferveur et la solennité du moment. Ce n’était pas seulement un dernier trajet : c’était le témoignage d’un pays blessé, mais reconnaissant.

CHUO : en attente du dernier adieu

C’est dans l’après-midi, aux alentours de 15h30, que le cortège est arrivé à la maison de pompes funèbres du CHUO, dans un silence solennel. Aucun discours, aucune cérémonie officielle. La dépouille a été déposée provisoirement dans l’intimité, dans l’attente des funérailles nationales, dont les modalités seront annoncées prochainement par le gouvernement gabonais. Ce moment n’était pas une veillée, mais un dépôt sobre, digne, empreint de respect.

À l’extérieur, des citoyens continuaient d’affluer. Beaucoup sont restés là, silencieux, comme pour prolonger encore un peu la présence de celui qui, sur les terrains comme dans les cœurs, avait su incarner la grandeur d’un peuple. Le Gabon, désormais orphelin de l’un de ses plus brillants fils, attend le moment de lui dire adieu. Et ce jour-là, il ne pleuvra pas : ce seront les larmes d’une nation.

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