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Gabon : l’ONEP maintient la pression sur les opérateurs pétroliers et menace d’une grève le 22 mars prochain 

le coup de coeur

L’Assemblée générale décisionnelle de ce 12 mars 2025 a marqué une nouvelle étape dans le bras de fer opposant l’ONEP aux entreprises pétrolières opérant au Gabon. Face à l’absence de réponses satisfaisantes à leurs revendications, les travailleurs ont fixé un ultimatum clair : « À la date du 21 mars 2025, si aucun accord satisfaisant n’est trouvé au cours des discussions ONEP-UPEGA-commission, la grève sera déclenchée le 22 mars 2025 à minuit dans l’ensemble des entreprises concernées », lit-on dans un communiqué  reçu par notre rédaction.

Ainsi, cette décision place une pression maximale sur les discussions en cours avec l’Union pétrolière gabonaise (UPEGA) et la commission de négociation, forçant les employeurs à prendre en compte les demandes syndicales sous peine de voir l’ensemble du secteur paralysé. Mais le préavis de grève ne se limite pas à une simple démonstration de force syndicale, il reflète également une exaspération croissante parmi les travailleurs du pétrole. Depuis un an, les engagements pris lors de l’audience avec le Chef de l’État en février 2024 n’ont pas abouti à des avancées concrètes. À cela s’ajoute un climat de méfiance exacerbé par l’explosion tragique de la plateforme Bécuna de Perenco en mars 2024, un drame qui a mis en lumière les failles de sécurité dans l’industrie pétrolière. 

La menace d’une paralysie du secteur

L’organisation d’un « grand rassemblement […] le samedi 22 mars 2025 au siège de l’ONEP à Port-Gentil en hommage à nos collègues travailleurs disparus suite à l’explosion de la plateforme Bécuna de Perenco le 20 mars 2024 » témoigne de la volonté de l’ONEP de replacer les questions de sécurité et de dignité des travailleurs au centre des discussions.

LIRE AUSSI : Gabon : l’ONEP annonce une assemblée générale sous haute tension

La menace d’une paralysie du secteur pétrolier intervient dans un contexte où le Gabon mise fortement sur les recettes fiscales issues de cette industrie estimée à plus de 300 milliards de fcfa en 2025. Une grève massive pourrait donc avoir des répercussions économiques immédiates, en perturbant la production et les exportations d’hydrocarbures, et en réduisant les entrées fiscales attendues par l’État. 

La balle est dans le camp des employeurs

Par ailleurs, ce rapport de force met le gouvernement dans une position délicate. Dans cette lutte, l’ONEP apparaît plus déterminé que jamais à contraindre les opérateurs à prendre leurs responsabilités. L’ultimatum du 21 mars ne laisse qu’une petite fenêtre pour éviter la confrontation. Si aucune issue favorable n’est trouvée, le secteur pétrolier gabonais pourrait être plongé dans l’une des crises sociales les plus importantes de ces dernières années, avec des conséquences qui dépasseraient largement les entreprises concernées. La balle est désormais dans le camp des employeurs et des autorités, qui doivent trancher entre concessions et affrontements.

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