Le 1er octobre 2024, les ONG Space for Giants (SFG) et Conservation Justice (CJ) ont franchi une nouvelle étape dans la lutte contre le Conflit Homme-Faune (CHF) au Gabon, en signant une convention de collaboration de quinze mois. Cette initiative prometteuse se concentre sur l’installation de clôtures électriques mobiles dans les provinces du Haut-Ogooué, de l’Ogooué-Lolo, de la Ngounié et de l’Ogooué-Ivindo. Ce projet a pour objectif de protéger les cultures communautaires menacées par les incursions de la faune, notamment des éléphants.
Un partenariat technologique et communautaire
Le partenariat entre SFG et CJ repose sur une synergie qui exploite les compétences distinctes des deux organisations. Space for Giants, avec son expertise technique, est responsable de l’installation des clôtures électriques. Ce savoir-faire devrait permettre de répondre efficacement aux besoins pressants de protection des cultures locales. À travers ces efforts, l’organisation souligne l’importance de considérer les conflits homme-faune dans toute stratégie de conservation au Gabon.

De son côté, Conservation Justice apporte un soutien essentiel dans le domaine communautaire. En identifiant les bénéficiaires potentiels des clôtures et en facilitant leur accès aux ressources, CJ joue un rôle crucial dans l’adhésion et la sensibilisation des populations locales. Leur engagement assure que les mesures prises sont durables et adaptées aux attentes des communautés.
Des solutions respectueuses des écosystèmes
Cette collaboration met en lumière des solutions pratiques à des problèmes environnementaux complexes. Le conflit homme-faune, particulièrement avec les éléphants, pose une menace constante aux moyens de subsistance des populations locales. En installant des clôtures électriques, les ONG offrent une solution immédiate qui protège les récoltes sans nuire à la faune, contribuant ainsi à un équilibre harmonieux entre conservation et communautés humaines.
Impact éventuel et perspectives
Bien que le projet cible spécifiquement quatre provinces, l’approche modulable et les succès attendus pourraient inspirer une expansion à d’autres régions du Gabon confrontées à des défis similaires. Eric Chehoski de SFG et Luc Mathot de CJ expriment un optimisme partagé, soulignant l’importance de l’implication communautaire et de l’adaptation locale pour le succès du projet.
La signature de cette convention marque une avancée significative vers de nouvelles méthodes de gestion des conflits entre l’homme et la faune. Elle rappelle également l’importance cruciale des partenariats entre organisations locales et internationales pour parvenir à des solutions durables. Tandis que le Gabon continue de s’affirmer comme un leader en matière de conservation, ce projet représente une pierre angulaire dans la cohabitation pacifique entre la nature et les communautés humaines.