Depuis l’arrivée au pouvoir du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), les États-Unis ne cessent de multiplier les initiatives à l’endroit du Gabon. La dernière en date est la rencontre organisée par la Chambre de Commerce des États-Unis, en partenariat avec l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI-Gabon), le mardi 1er octobre 2024 à Washington. L’objectif final étant le renforcement des relations commerciales et d’investissement entre les deux pays.
Vers un partenariat renforcé avec les États-Unis ?
C’est sous la houlette du chef de l’État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, que les échanges se sont déroulées entre les deux parties. Une table ronde à l’issue de laquelle six mémorandums d’ententes ont été signés dans les domaines des hydrocarbures, de l’agriculture, de la santé et du numérique. En effet, face à la Chambre de Commerce américaine, les représentants de l’ANPI-Gabon ont fait valoir les atouts économiques du Gabon à travers les possibilités réelles d’investissement. Un exposé qui a suscité un grand intérêt auprès du patronat américain et des institutions financières internationales telles que la Banque mondiale.
La démarche de Brice Clotaire Oligui Nguema est clairement portée vers l’offensive économique, lui qui veut accroître le niveau des échanges qui existaient déjà à l’heure où les pays ont commencé à deviser sur le plan international en 1960. A ce jour, les chiffres sur la dynamique commerciale entre les deux États est de 57 milliards de dollars.
Le climat des affaires favorable aux investissements américains ?
Le Gabon, 90ème économie mondiale, occupe une place non négligeable si on considère la trajectoire actuelle des réformes structurelles qu’il adopte. l’ANPI-Gabon principale agence de la promotion des investissements et qui met en œuvre des mécanismes de facilitation dans la création d’entreprises aura pour défis la diversification des secteurs d’activité. De ce point de vue, le renforcement de la coopération économique voulu par Brice Clotaire Oligui Nguema avec les États-Unis, entre dans la droite ligne de cette constante dynamique.
Le pays a des atouts pour accueillir les investisseurs d’autant que selon l’agence de notation Mo Ibrahim, il possède une moyenne de 48,9 supérieur à la performance régionale de la communauté des États sahélo-saharien (39,1). De plus, au plan sous-régional, le Gabon est classé parmi les plus dynamiques de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC). C’est autant d’arguments qui permettent de nourrir l’espérance que le dialogue entre les acteurs économiques des États-Unis, les bailleurs de fonds internationaux et les représentants gabonais déboucheront sur la concrétisation d’un partenariat économique fiable. Pour l’heure, le Gabon exclu de l’African growth and opportunity Act (AGOA) 2024 à cause de son contexte politique, lié au coup d’Etat du 30 aout 2023, pourra plaider pour sa réinsertion.
L’accélération des investissements au Gabon
Déjà présents dans le domaine du pétrole et du Gaz, les Américains s’intéressent de plus en plus au bassin sédimentaire du Gabon. C’est en substance le contenu de la rencontre qui s’est déroulée en mars 2023 entre Syed Dilawar, Représentant Spécial au bureau économique et des affaires commerciales et Vincent de Paul Massassa, ancien ministre du Pétrole et du Gaz pour encourager les autres entreprises américaines à s’installer au Gabon comme Energy et BW. Dans le secteur de la santé, le déploiement de la technologie américaine dans le système de santé gabonais pourrait révolutionner drastiquement les méthodes médicales et contribuer à améliorer les conditions des malades. Dans l’agriculture, l’assistance technique et matériel pourra permettre au pays d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. Il importe que l’offensive économique de Brice Clotaire Oligui Nguema augure des transformations positives pour les Gabonais.