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Gabon : Oligui Nguema demande à ses ministres de rationaliser l’exploitation des minerais

le coup de coeur

Lors d’une audience accordée au ministre des Mines, Gilles Nembe, à celui du Budget, Charles M’ba et à Mays Mouissi de l’Economie et des Participations,  ce 22 novembre, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema  a instruit ses ministres de mettre en place des mécanismes de rationalisation et de rentabilisation concernant l’exploitation des mines (diamants, or, etc.) fortement en proie à une pratique clandestine et non maîtrisée. Cela, en vue de mieux réguler ce secteur et d’en faire une des ressources financières de l’État. Un secteur qui était pourtant en train d’être remis sur les rails par l’ex ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah. 

Reprendre la main sur les mines gabonaises

C’est une avancée majeure dans la récupération d’un secteur jusque-là tributaire des pratiques illicites. Il s’agit de l’orpaillage et l’exploitation du diamant. Suspendue en 2018, sous Ali Bongo Ondimba, l’arrivée de Brice Clotaire Oligui Nguema a permis de relancer par le canal de son ex-ministre des Mines Hervé Patrick Opiangah le 20 septembre 2023, l’exploitation artisanale des mines aurifères et diamantaires dans tout le pays. Le but de cette décision,  permettre aux petits exploitants nationaux de retrouver leurs activités. S’en sont suivies des séries de rencontre avec Gilles Nembe, nouvellement arrivé à la tête du ministère, et ces organisations des orpailleurs qui ont quelques semaines plus tard demandé au ministre un cadre de concertation et d’échanges pour qu’il aide à résoudre  les difficultés inhérentes à cette activité. 

Une réforme en profondeur ?

Depuis, les mines suscitent de la part des hautes autorités, un intérêt particulier surtout pour Brice Clotaire Oligui qui veut de la part du ministre des Mines, une réforme  profonde de cette activité en mettant sur pied des mécanismes visant sa  régulation, afin de  permettre à l’État d’avoir la traçabilité des exploitants et d’intégrer l’or, le diamant et autres minerais comme une des ressources financières de l’État. Chose étonnante, car ces mines ont été longtemps aux mains des communautés étrangères qui ne se sont pas faites prier pour piller impunément les sols gabonais. 

Était-ce avec la complicité de certains tenants du pouvoir à cette époque, ou le fruit d’une ignorance collective ? Face à ce constat de déchéance, Gilles Nembe envisage de mettre en musique les instructions du Chef de l’État : «nous nous sommes rendus compte que depuis les dernières années, les productions d’or n’étaient pas convenablement déclarés, les productions de diamants étaient inexistantes, ce sont des matières très importantes en terme de contribution au niveau du budget de l’État», souligne-t-il, avec une note   d’empressement. 

L’Or et l’argent appartiennent à l’État !

Depuis toujours, ces mines n’ont jamais été prises en compte par les précédents gouvernements (sous Ali Bongo, ndlr) qui ont fermé les yeux sur le trafic d’or et de diamant dans le pays. Des chantiers à ciel ouvert et parfois dans les zones plus reculées du Gabon sans traçabilité réelle, renforçaient considérablement le caractère informel de son exploitation. Mais depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, la donne semble  changer. Les autorités publiques, s’impliquent et  s’emploient progressivement à en faire un creuset de son économie, raison pour laquelle, Charles M’ba et Mays Mouissi présents à l’audience ont été  aussi instruit de prendre des dispositions pour permettre à l’État de rentabiliser cette exploitation sans traçabilité financière jusque-là. 

Des solutions efficaces et efficientes

C’est en soi, une véritable révolution d’autant que si le pétrole reste majoritairement la première ressource du pays, cet intérêt croissant pour les minerais pourra être interprété comme une diversification à une faible échelle de l’économie tant sur le plan local qu’international. Pour le patron des Mines : «le Président de la République a demandé aux ministères responsables notamment des Mines que je représente, le ministère du Budget et le ministre de l’Economie et des Participations  de se pencher sur la question de manière à amener des solutions efficaces, efficientes pour que les déclarations et surtout les produits et les recettes liées à ces minerais soient incorporées au budget de l’État», explique Gilles Nembe au cours d’une brève interview accordée à nos confrères de Gabon24

Politique de bon augure ? 

L’intégration de l’exploitation des minerais dans les recettes publiques est l’illustration de la volonté du Chef de l’État de renforcer de manière prégnante les gains du pays. Longtemps non maîtrisés et en deçà des attentes particulièrement élevées des Gabonais en matière de développement, l’or et l’argent se rangeront  derrière les recettes du pétrole et du manganèse, pour permettre aux communautés locales de mieux bénéficier de la production de leur sous-sol. 

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