Le 22 novembre dernier, la ministre de la Communication et des Médias, par ailleurs porte-parole du gouvernement de la Transition, Laurence Ndong a tenu une conférence de presse qui lui a permis d’élaguer les questions d’actualité. Le référendum et le processus transitionnel figuraient dans les échanges du jour avec la presse locale. La porte-parole rassure sur les délais de la Transition après avoir fait un retour sur l’issue “heureuse” du référendum constitutionnel organisé le 16 novembre dernier.
Respect du chronogramme de la Transition
Depuis le 30 novembre 2023, le pays vit au rythme de l’exceptionnalité politique imposée par le “coup de force” de Brice Clotaire Oligui Nguema et ses collaborateurs du CTRI au pouvoir, avec en toile de fond un chronogramme ficelé et des objectifs politiques à atteindre. Comme fer de lance de cette “interruption” constitutionnelle, la remise à plat du cadre institutionnel du pays, marqué par l’incursion répétée d’un pouvoir tyrannique à l’agonie lors de la dernière présidentielle d’août 2023. La concertation nationale d’Angondjé organisée sous la houlette de Brice Clotaire Oligui Nguema, du 02 au 30 avril 2024, a marqué un tournant majeur dans la préparation des échéances à venir car, elle a posé les fondements de la nouvelle gouvernance démocratique au Gabon.
Depuis le 16 novembre dernier, les Gabonais appelés à sanctionner par le vote le nouveau texte de loi, ont confirmé de manière latente leur confiance à la direction prise par le pays avec 91,80% des votes obtenues malgré une participation qui oscille autour de 50%. C’est sur ce résultat que Laurence Ndong s’est appuyée pour réitéré le «satisfecit» du gouvernement auquel elle appartient. De même, elle a envisagé la poursuite du chronogramme avec sérénité.
La Transition et la présidentielle de 2025
Dans les prochains jours, la Cour constitutionnelle rendra son verdict sur les résultats finaux du scrutin référendaire. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, en charge des élections, en visite dans les parvis de cette institution, il y a quelques jours, a transmis les résultats au président Dieudonné Aba’a Oyono, qui se chargera avec ses pairs de vérifier la constitutionnalité des résultats et les proclamer officiellement.
IioC’est donc une page qui se tournera après des semaines d’âpres échanges sur la portée de ce qui était avant le samedi 16 novembre un simple projet de constitution. Pour Laurence Ndong, il est évident que le cheminement entamé depuis le 30 août aboutissant à l’adoption de la nouvelle constitution débouchera inéluctablement sur une élection présidentielle l’année prochaine. Elle l’a martelé sans ambiguïté : «la Transition n’excédera pas deux ans !», rappelle-t-elle pour réaffirmer une fois de plus que cette Transition respectera le chronogramme proposé à l’aube de la prise du pouvoir par les militaires.
Objectif visé : la transparence du cadre électoral
Si la présidentielle met fin à cette période de transition politique au Gabon, la ministre a annoncé lors de cette conférence de presse que le Code électoral reste un des chantiers à écumer au cours des prochaines semaines. La révision des listes électorales également a été prioritairement établi pour les trois élections (présidentielle, législatives et locales) qui se tiendront au cours de cette année 2025.
