Dans la foulée des manifestations relatives à la clôture des évènements liés au contexte post-référendaire, le président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema a promulgué la nouvelle constitution de la République Gabonaise. La cérémonie s’est déroulée sous la statue de la libération à quelques encablures des Charbonnages, le 18 décembre 2024. En présence d’un parterre important d’invités, dont le Premier ministre, Raymond Ndong Sima et son gouvernement entièrement représenté, le Chef de l’État,  poursuit la dynamique des changements institutionnels amorcés dès sa prise de pouvoir à  l’issue des évènements du 30 août 2023. Le chantier de la restauration institutionnelle s’achemine lentement vers la fin du chronogramme annoncée par les autorités de la Transition. 

Un pas de plus vers la fin de la Transition 

C’est sous un soleil écarlate que le gratin politique, institutionnel et militaire de la République s’est réuni à  la place de la libération autour de leur leader politique, Oligui Nguema pour marquer la célébration des avancées obtenues tout au long du processus transitionnel. Il y a entre autres évolutions consécutives à cette actualité, le vote et la promulgation de la nouvelle constitution gabonaise tant attendue par l’ensemble des populations, parées à assister à la renaissance du  pays.

C’est la suite logique de  la  fièvre de la libération du Gabon aux mains du totalitarisme politique orchestrée par les appétits insatiables des tenants du pouvoir du régime déchu d’Ali Bongo, qui  aura eu le mérite d’augmenter cette espérance de voir le pays retrouver ses lettres de noblesse. Par là même, La  nouvelle constitution  que vient de promulguer Oligui Nguema, est une juxtaposition des éléments  matériels en lien avec ce renouvellement démocratique. Car, à travers ces instruments, le président de la Transition se donne pour objectif de créer les conditions adéquates qui permettront au pays de  se parfaire démocratiquement. Le président Oligui Nguema connaît les enjeux liés à ce moment de l’Histoire du Gabon.

C’est pourquoi, il s’emploie vertement à dépoussiérer le paysage politique et institutionnels des tares de l’absolutisme politique qui tend à embrigader le jeu de la démocratie participative. Conscient  d’être un acteur important de cette transhumance, il a déclaré lors de cette cérémonie :  « en ce jour solennel, marquant l’avènement de la Vème République, l’histoire du Gabon s’écrit d’une encre nouvelle. Notre nation héritière des sagesses ancestrales, et porteuse des espoirs de tout un peuple, franchit aujourd’hui, un pas décisif, vers son renouveau démocratique », se livre-t-il sans détour pour suggérer l’idée d’un Gabon dont les visées politiques actuelles et futures concordent avec les idéaux pour lesquels, les devanciers ont tant espérés.

Oligui Nguema en précurseur de la “Vième République” ?

C’est assurément ce que le peuple retiendra de l’action de l’actuel Président de Transition à l’issue de cette période exceptionnelle que traverse le pays. Brice Clotaire Oligui Nguema entrera dans les annales de l’histoire politique du Gabon pour avoir été celui qui, sous l’impulsion de son Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) aura réussi à proposer un nouveau deal démocratique à tout le pays. Partant de la remise à plat des institutions à la rédaction de la nouvelle constitution en passant par un dialogue national qui a abouti à élaguer les problématiques liées à la gouvernance politique et publique.

L’avènement de cette “Vième République”, selon les termes du président lui-même, est aussi la résultante de profondes aspirations du peuple gabonais dans sa globalité. Pour Marc Ona Essangui, sénateur de la Transition, présent à cette cérémonie, les enjeux de cette promulgation sont majeurs, ils dénotent de la volonté des autorités militaires à pavoiser les chemins du  renouveau démocratique pensé et voulu par le Chef de l’élite militaire du pays au pouvoir. C’est pour lui, un engagement sans frilosité de la part de Brice Clotaire Oligui Nguema qui tout en se référant à l’ancestralité dans son discours leur donne l’importance de leur mérite d’avoir préservé le Gabon de la rupture et des crises d’instabilité .

L’essentiel se trouve dans l’application des lois

Le diable se trouvant dans les détails, la nouvelle loi gabonaise, ne consiste pas à orner les enclos de la République. Elle doit servir de guide dans la prise des décisions à tous les niveaux, de même qu’elle s’applique à tous les citoyens. Les récents événements, lors de l’interpellation de plus de 300 personnes et le rasage de toutes leurs têtes avec une seule larme rasoir sans le moindre communiqué du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, est l’illustration  d’une civilisation qui ruse avec ses propres principes. Chaque citoyen a droit à la préservation de sa dignité quelle que soit sa faute comme défini à l’article 12 de notre loi fondamentale et reprise par la Charte de la Transition qui établit que : « nul ne peut être humilié, maltraité,  torturé, ni faire l’objet de traitements ou peines cruels, inhumains et dégradants même lorsqu’il est en état d’arrestation ou d’emprisonnement ».