Le chiffre d’affaires du commerce des produits pétroliers raffinés a progressé de 5,8% en 2024, confirmant la bonne dynamique d’un secteur lié à la relance des grands travaux publics. Au quatrième trimestre, la croissance a été plus modérée (+1%), mais constante. Cette évolution est due à une hausse de la consommation des carburants, notamment le gasoil, très utilisé dans les engins de chantier et pour les besoins logistiques des opérations gouvernementales.
Les principaux bénéficiaires de cette dynamique ont été les distributeurs grossistes, qui ont vu leur volume de ventes augmenter en lien avec les chantiers du CTRI (Comité pour la transition et la restauration des institutions). Le réseau de stations-service a également été renforcé dans certaines zones semi-urbaines, rendant les produits plus accessibles et dynamisant les ventes de supercarburants.
Cette croissance a été facilitée par un maintien relatif des prix à la pompe, grâce aux mécanismes de régulation des prix internes et à la stabilité des cours internationaux. Toutefois, des tensions ont été signalées dans l’approvisionnement, notamment lors de perturbations logistiques au port d’Owendo.
Malgré ces bons chiffres, le secteur reste vulnérable aux fluctuations extérieures. Les défis logistiques, la nécessité de moderniser les dépôts et la lutte contre le marché informel de carburants sont autant de facteurs à maîtriser. En 2025, le secteur pourrait bénéficier d’une rationalisation de la chaîne d’approvisionnement, de la numérisation de la distribution et d’une meilleure surveillance des flux.