Ce jeudi 7 août 2025, le ministre d’État en charge des Transports, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, a reçu Demba Diallo, Directeur exécutif d’Africa50, plateforme panafricaine d’investissement en infrastructures. Au menu : trois projets lourds, au potentiel transformateur pour le Gabon. Le port en eau profonde de Mayumba, la Transgabonaise et un nouvel aéroport international. Des chantiers qui cumulent enjeux logistiques, industriels et stratégiques.

Le port de Mayumba, présenté comme un futur hub maritime, est conçu pour désenclaver le sud du pays tout en soutenant les exportations stratégiques : minerais, pétrole, bois. Son adossement à une zone économique spéciale devrait attirer des industries de transformation et créer des centaines, voire des milliers d’emplois. Pour un pays dont la logistique portuaire est encore concentrée sur Owendo et Port-Gentil, c’est un rééquilibrage économique majeur qui se prépare.

La Transgabonaise, corridor ferroviaire de 780 km reliant Libreville à Franceville, figure également au cœur des discussions. Ce projet vise à réduire drastiquement les coûts de transport et à fluidifier les échanges internes, condition indispensable à l’intégration économique du territoire. En connectant les zones minières, agricoles et industrielles au littoral, le rail pourrait enfin devenir l’épine dorsale de la logistique nationale.

Le nouvel aéroport, moderne, répondant aux standards internationaux, ambitionne de positionner Libreville comme une plateforme aérienne régionale capable d’accueillir un trafic accru et de renforcer la connectivité du Gabon avec les grandes capitales africaines, européennes et asiatiques. Au-delà de la vitrine, c’est un outil d’attractivité pour les investisseurs et le tourisme d’affaires.

Africa50 voit grand. La plateforme d’investissement créée par des gouvernements africains et la Banque africaine de développement ne se contente pas de promettre. Elle s’engage à structurer techniquement, juridiquement et financièrement ces projets pour accélérer leur réalisation. Dans un contexte où le financement public reste contraint, cette approche en partenariat public-privé pourrait être le catalyseur qui transforme ces visions en actifs stratégiques.