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Gabon : pour financer ses investissements, le gouvernement vise des emprunts massifs en 2025 selon la DGD

le coup de coeur

En 2025, l’État gabonais prévoit un recours exceptionnel aux financements pour soutenir les grands projets initiés par le Gouvernement de la Transition. Selon le document officiel de la Direction générale de la dette dirigée par Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, « le plafond des nouvelles signatures se situerait à 902 milliards de fcfa répartis entre 470 milliards de FCFA au titre des nouveaux engagements extérieurs » et « 432 milliards de FCFA pour les emprunts intérieurs ». Cette stratégie est portée par une volonté de relance économique, mais soulève également des inquiétudes sur la soutenabilité de la dette publique.

Des besoins urgents de financements

Ce recours massif s’explique notamment par les besoins urgents de financement des infrastructures, de la santé et de l’éducation. Les autorités affirment que « la stratégie d’endettement en 2025 est marquée par un recours significatif aux financements extérieurs et intérieurs en vue de lancer, poursuivre et finaliser les chantiers à fort impact économique social« . Derrière cet engagement ambitieux, on retrouve l’objectif de créer des conditions favorables à une croissance inclusive, en réponse à une décennie de sous-investissements.

Toutefois, le niveau élevé de mobilisation de ressources n’est pas sans risque. Le Gabon devra en parallèle faire face à un service de la dette estimé à 1633,4 milliards de fcfa en 2024, en hausse de 6,4% par rapport à l’année précédente. Cette pression financière appelle à une rigueur dans la sélection des projets financés par emprunt, afin d’assurer des retours sur investissement suffisants pour absorber le coût de la dette. À défaut, le pays s’exposerait à un risque d’accumulation de dettes non productives.

Présence renforcée sur le marché régional

Par ailleurs, la stratégie 2025 prévoit une présence renforcée sur le marché régional et un repli stratégique sur le marché international. C’est une opportunité à saisir pour renforcer l’intégration financière sous-régionale et réduire la dépendance aux emprunts en devises étrangères. Cependant, les conditions des emprunts régionaux ne sont pas toujours plus avantageuses en matière de maturité ou de taux d’intérêt. « Les nouveaux engagements intérieurs se situent à 3,7 ans pour la durée de remboursement » avec un « taux d’intérêt de 5,5% », soit au-dessus des cibles stratégiques.

L’année 2025 pourrait s’avérer décisive pour le redressement économique du Gabon, à condition que les emprunts soient utilisés avec discernement. Le défi majeur sera de transformer chaque franc emprunté en valeur ajoutée réelle pour le pays. L’opportunité est là : reconstruire les infrastructures vitales et soutenir les secteurs porteurs. Mais la vigilance s’impose sur la qualité des projets financés et la capacité à honorer les échéances sans hypothéquer l’avenir budgétaire du pays.

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