spot_img

Notre devoir, servir la vérité.

spot_img

Gabon / SEEG : les délestages et le risque grandissant de rupture de la chaîne du froid, un danger sanitaire grandissant 

le coup de coeur

Au-delà des désagréments quotidiens, la crise énergétique qui secoue le Gabon, à travers la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), met en péril la qualité des denrées périssables et expose la population à de graves risques sanitaires. Viandes, poissons, produits laitiers, et autres aliments nécessitant une conservation au froid subissent de plein fouet les coupures d’électricité répétées, compromettant leur fraîcheur et augmentant le risque d’intoxications alimentaires, dans un pays où le système sanitaire est en dégradation constante. 

Un pays privé d’électricité régulièrement

Dans un pays où une grande partie des ménages s’approvisionnent auprès des petits commerces de proximité et des marchés, la détérioration des denrées alimentaires devient un problème majeur. Privés d’électricité pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours, les commerçants peinent à conserver leurs stocks dans des conditions adéquates. Les congélateurs s’arrêtent, la glace fond, et les aliments commencent à se dégrader, entraînant la prolifération de bactéries dangereuses.

Cette situation pousse certains vendeurs à remettre en vente des produits avariés, parfois recongelés après de courtes périodes sans électricité, augmentant ainsi les risques de contamination bactérienne. Les consommateurs, faute d’alternatives, achètent sans toujours se rendre compte de la dangerosité des aliments qu’ils consomment.

Un risque accru de maladies d’origine alimentaire

La consommation de produits dont la chaîne de froid a été rompue expose la population à diverses maladies infectieuses et intoxications alimentaires. Parmi les principales pathologies qui pourraient se multiplier à cause des délestages, on retrouve les intoxications alimentaires dues à la prolifération de bactéries comme Salmonella, Escherichia coli ou Listeria, provoquant diarrhées aiguës, vomissements, fièvre et déshydratation.

Les infections gastro-intestinales, particulièrement dangereuses pour les enfants en bas âge, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées. Les infections parasitaires, notamment via la consommation de poissons ou viandes mal conservés. Les hépatites alimentaires, comme l’hépatite A, transmise par des aliments contaminés.

Danger d’empoisonnements alimentaires

Avec la crise énergétique qui s’aggrave, les hôpitaux pourraient voir une hausse des cas d’empoisonnements alimentaires, mettant davantage sous pression un système de santé déjà fragile. Les commerçants, particulièrement ceux des marchés et des boutiques de quartier, sont parmi les premières victimes de cette situation. Dépendants de petits congélateurs pour stocker leurs marchandises, ils se retrouvent contraints de jeter une partie de leurs stocks, entraînant des pertes financières importantes.

Face à cette crise, certains essayent d’adopter des solutions de secours comme les groupes électrogènes, mais leur coût élevé (entre 100 000 et 250 000 fcfa) et la flambée du prix du carburant rendent cette alternative inaccessible pour de nombreux petits commerçants. D’autres tentent de vendre rapidement leurs produits à bas prix, mais cela ne suffit pas à compenser les pertes.

Dans les grandes surfaces et supérettes, la situation est plus contrastée : certaines disposent de systèmes de secours comme les onduleurs et générateurs, mais ces solutions entraînent des surcoûts de production qui sont répercutés sur les coûts des produits vendus entraînant une baisse du pouvoir d’achat des ménages. Et ce n’est pas en misant sur les mercuriales que le problème sera résolu. Cette crise énergétique grandissante et sans précédent témoigne d’une nonchalance d’un gouvernement qui privilégie la politique au détriment de tout autre aspect. Un signe de fragilité. 

spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Derniers Articles