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Gabon : selon Bilie-By-Nze, les voyages présidentielles auraient coûté 27 milliards en moins de deux ans 

le coup de coeur

C’est ce qui ressort d’une récente interview du candidat Alain Claude Bilie Bilie-By-Nze. Entre le début de la transition à aujourd’hui, le président Oligui Nguema aurait dépensé 27 milliards de fcfa pour ses déplacements à l’étranger. Cette somme colossale, allouée aux voyages présidentiels, suscite des interrogations quant à son impact sur les finances publiques et les opportunités qu’elle aurait pu offrir si elle avait été investie différemment.

Un meilleur réinvestissement ?

Pour mettre cette dépense en perspective, il est utile de la comparer à certaines allocations budgétaires prévues dans la loi de finances 2025. Par exemple, le budget total de l’exercice 2025 est équilibré à 4 204,9 milliards de fcfa, en légère hausse par rapport aux 4162 milliards de fcfa de 2024.  Dans ce contexte, les 27 milliards de fcfa dépensés en voyages présidentiels, s’il s’avère que cette information est vraie, représentent une part significative qui aurait pu être réaffectée à des secteurs essentiels.

L’un des domaines qui aurait pu bénéficier de cette manne financière est celui des ressources hydrauliques et énergétiques. En 2025, le ministère en charge de ce secteur a sollicité un budget de 24,8 milliards de fcfa.  Ainsi, les fonds alloués aux voyages présidentiels auraient pu couvrir intégralement ce budget, permettant des investissements dans l’amélioration de l’accès à l’eau potable et à l’électricité pour les populations rurales et urbaines.

Diversification économique

De plus, le secteur pétrolier, vital pour l’économie gabonaise, a bénéficié d’un budget de 18,5 milliards de fcfa en 2025.  Les 27 milliards de fcfa auraient pu non seulement financer ce secteur, mais également permettre des investissements supplémentaires dans la diversification économique, réduisant ainsi la dépendance du pays aux ressources pétrolières.

Il est également important de noter que le Gabon fait face à des défis financiers majeurs. En janvier 2025, la Banque mondiale a suspendu ses décaissements au Gabon en raison d’arriérés de dette de 17 milliards de fcfa.  Les 27 milliards de fcfa dépensés en voyages présidentiels auraient pu être utilisés pour apurer ces arriérés, maintenant ainsi l’accès du pays aux financements internationaux et soutenant des projets de développement essentiels.

En somme, la réaffectation des 27 milliards de fcfa initialement consacrés aux voyages présidentiels aurait permis de renforcer des secteurs clés de l’économie gabonaise, d’améliorer les infrastructures essentielles et de stabiliser la situation financière du pays. Cette analyse souligne l’importance d’une gestion rigoureuse et stratégique des ressources publiques pour assurer un développement durable et inclusif.

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