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Gabon : Stéphane Germain Iloko Boussengui, le médecin qui défie le système ?

le coup de coeur

Dans une intervention télévisée ce 25 mars sur Gabon 24, Stéphane Germain Iloko Boussengui, médecin et candidat à la présidentielle, s’est présenté comme le candidat du changement radical et de la résolution des problèmes pressants du Gabon. Pendant plus de 52 minutes face au journaliste Armstrong Agaya, il a fait valoir ses arguments pour une réforme constitutionnelle complète et une décentralisation effective, en s’attaquant aux racines des maux qui affligent le pays.

Une critique cinglante de la constitution

Iloko Boussengui, fort de son expérience en médecine et en politique au sein du Parti démocratique gabonais (PDG), s’engage à soigner non seulement les symptômes mais aussi les causes profondes du mal gabonais. Il met en avant les nécessités impératives dans les infrastructures routières, la santé et l’éducation, et affirme vouloir répondre aux besoins urgents avec des actions concrètes.

Sa critique cinglante de la constitution adoptée en novembre 2024 constitue le cœur de son message. Il la voit comme une « menace pour la démocratie » et considère le dialogue national inclusif de 2024 comme une simple façade, déclarant avec véhémence : « C’est une mascarade, le dialogue politique d’Agondjé. Je vous jure, avec tout le respect que je dois au président de la transition, mais il n’y avait rien du peuple dans ce dialogue. Il n’y a que la préparation d’un chemin qui va mener le président de la Transition vers ce qu’il a toujours caressé comme rêve : être Président de la République. » Ces propos révèlent son désenchantement face à ce qu’il décrit comme une manipulation pour stabiliser le pouvoir en place.

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Iloko Boussengui ne s’arrête pas là. En dénonçant le référendum constitutionnel comme une « honte nationale » pour avoir gaspillé des milliards avec un taux d’abstention notable, il promet une abrogation de cette constitution controversée s’il arrive au pouvoir : « Le Dialogue d’Agondjé n’a permis qu’à faire dépenser de l’argent aux contribuables gabonais. 27 milliards de FCFA pour organiser le référendum. Pour quels résultats ? 27 milliards pour un taux d’abstention jamais égalé », a-t-il fustigé.

Un homme de foi ?

Se présentant comme un homme de foi, il insiste sur la guidance divine dans son engagement politique, déclarant en s’adressant au journaliste qui lui demandait ce qui avait motivé sa candidature maintenant et pas avant : « Monsieur, c’est Dieu. Excusez-moi, c’est Dieu. » Cette conviction personnelle semble renforcer son image de leader déterminé et inspiré.

Dans sa vision pour une gouvernance décentralisée, Iloko Boussengui propose de nouveaux responsables régionaux pour stimuler le développement local en synergie avec le pouvoir central. Il identifie le Gabon comme un « pays malade » nécessitant un traitement immédiat, se voyant lui-même comme le médecin prêt à apporter la guérison. 

Cet exercice télévisé pourrait s’avérer un tournant décisif pour rassembler les électeurs autour de sa vision d’un Gabon régénéré. Iloko Boussengui apparaît déterminé à transformer sa candidature en une véritable révolution politique, alliant compétence professionnelle et engagement personnel pour réaliser ses promesses auprès du peuple gabonais.

Cependant, nombreux sont les Gabonais qui lui reprochent, comme avec Alain Claude Bilie-By-Nze, d’avoir été au cœur du pouvoir sans jamais s’être offensé ou s’être opposé à tous ces maux qu’il pense pouvoir guérir aujourd’hui. Pour le candidat, ces “accusations” sont infondées car, dit-il, “il s’est toujours battu contre l’injustice” malgré sa position au sein du PDG. D’ailleurs, il aurait été mis en chômage technique pendant une douzaine d’années.

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